La continuité dans l’excellence

Créé en 1992, BEST Ingénieurs-Conseils s’est considérablement développé et compte aujourd’hui 180 collaborateurs, tous spécialisés dans différents métiers et services d’expertise et de conseil dans la construction. La troisième décennie d’existence est synonyme de transition pour le bureau d’études. En début d’année, Dany Winbomont a en effet cédé sa place de directeur à Eric Hansen. Ce dernier revient sur ce changement et sur les nouvelles opportunités de développement de BEST.

 

Vous êtes aujourd’hui directeur du bureau d’études. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce changement de gouvernance?

Cela fait trois ans déjà que Dany Winbomont, notre ancien directeur, songeait à prendre du recul. C’est chose faite puisque je l’ai remplacé en janvier 2022. Il continue néanmoins de travailler avec nous en tant que conseiller à la direction et nous fait bénéficier de ses 30 ans d’expérience dans la société. Cette transition a été préparée pendant deux ans, mais le Covid-19 ne nous a pas facilité la tâche en raison des imprévus et autres urgences qui ont retardé la réorganisation de notre bureau.

Notre volonté était d’assurer une continuité dans l’actionnariat en respectant la pyramide des âges des associés: les plus anciens, dont faisaient partie Dany Winbomont et Jean-Marc Thomas, ont ainsi vendu leurs parts à des collaborateurs plus jeunes de notre bureau. Marc Gloden et Laurent Busana, ingénieurs déjà associés, ont également rejoint la gérance.

 

Qui sont les autres nouveaux associés?

Il s’agit de Johannes Thiel et Olivier Weber. Le premier travaille dans le management de projets depuis quelques années. C’est un domaine que nous souhaitons promouvoir davantage dans le futur, c’est pourquoi nous avons trouvé judicieux de lui proposer une place dans la direction pour développer ce service. Le deuxième occupe le poste de directeur financier. Il a rejoint notre équipe lorsque notre bureau a grandi de façon exponentielle. Il fallait alors une personne compétente pour gérer le travail administratif, les salaires, etc. sans quoi les ingénieurs associés ne pouvaient pas se concentrer sur leur cœur de métier. Olivier Weber est le seul et premier associé de BEST à ne pas être ingénieur et ramène par sa formation une toute autre perspective et expertise dans les réunions de direction. Enfin, Claude Kinnen, propriétaire du bureau d’études Do Ing à Diekirch et avec qui nous avons déjà collaboré dans le passé, a également rejoint notre équipe d’associés.

 

BEST a récemment intégré Do Ing au sein de son groupe. Est-ce une volonté de votre part de vous développer dans le nord du pays?

Composée de six collaborateurs, Do Ing conservera son nom et son siège à Diekirch. Avec ce point d’ancrage dans le nord du Luxembourg, nous nous rapprochons de nos clients dans cette partie du pays. Nous ne diversifions pas notre offre mais la renforçons puisque notre nouvelle antenne est spécialisée dans les calculs statiques. Chez BEST, ce domaine est déjà un service à part entière. Chez BEST, ce domaine est déjà un service à part entière. Par contre, Do Ing peut maintenant proposer à ses clients une palette de services beaucoup plus large, notamment dans le domaine des infrastructures.

 

Quelles sont les nouvelles opportunités de développement à saisir suite au changement de direction?

Comme évoqué précédemment, nous souhaitons développer notre service de Project Management. Nous avons également engagé une architecte paysagiste car la demande pour des aménagements extérieurs de qualité ne cesse de croître dans chacun des projets que nous suivons.

Nous développons aussi un service archéologie. Quel est le lien entre celui-ci, l’urbanisme et l’ingénierie? A priori, aucun. Pourtant, l’archéologie prend de plus en plus d’ampleur dans le cadre de projets urbanistiques puisque chacun d’entre eux est désormais soumis à une étude préalable en la matière. Nous engagerons d’ailleurs très prochainement un deuxième collaborateur spécialisé dans ce domaine étant donné la quantité de travail qui est en augmentation constante!

Nous constatons une pénurie d’ingénieurs et de dessinateurs

De façon générale, nous nous intéressons à tous les nouveaux marchés et opportunités qui peuvent s’offrir à nous, comme les projets liés à la renaturation des cours d’eau ou à l’analyse fluviale pour limiter, voire éviter, les dégâts des crues ou des inondations. Nous tenons à développer ces volets dans les années à venir, notamment en raison des événements climatiques qui ont frappé le Luxembourg récemment.

Dans un autre domaine, nous avons créé un service exclusivement dédié aux ouvrages d’art qui est dirigé par un chef de service spécialisé et expérimenté.

 

Quels sont les prochains défis?

Le travail ne manque pas et une vraie problématique réside dans le recrutement: nous constatons une pénurie d’ingénieurs et de dessinateurs. Nous nous tournons alors vers la main d’œuvre étrangère mais celle-ci est parfois découragée par le coût très élevé du logement et les problèmes de mobilité au Luxembourg.

Dans le cadre de la réorganisation, nous avons recruté un responsable des ressources humaines pour décharger les associés et leur permettre de se concentrer sur leur cœur de métier respectif. En engageant quelqu’un de qualifié, nous sommes désormais en mesure de proposer un service plus poussé à nos collaborateurs. Cela entre dans notre stratégie de fidélisation et de bien-être de notre personnel, et d’attractivité pour nos futurs collaborateurs potentiels en nous différenciant des autres bureaux.

 

Comment se démarquer et quels leviers actionner pour améliorer l’attractivité et fidéliser vos collaborateurs?

Principalement par le développement du télétravail. Nous y avions déjà réfléchi en interne bien avant l’arrivée du Covid-19. La pandémie a accéléré le processus et, depuis, tout le monde a goûté à ses avantages. Personnellement, je pense que le télétravail partiel deviendra rapidement la norme.

Nous travaillons également sur la flexibilité des horaires de travail et sur les team buildings pour créer une bonne ambiance entre collègues et dans chacun de nos services. Nous comptons aujourd’hui 180 collaborateurs et il est nécessaire de promouvoir l’humain afin de retenir nos talents!

 

Un dernier mot sur la crise énergétique et son impact sur vos activités au quotidien?

Le bureau est, dans les faits, très peu concerné car nous n’utilisons pas directement les matériaux dont les prix ont considérablement augmenté ces derniers mois. Néanmoins, le coût des projets explose et nos clients sont de plus en plus sensibles à cette problématique. Il s’agit de leur expliquer les raisons qui influencent l’augmentation des prix, même si leur évolution reste une grande inconnue à court terme. Il est très difficile, aujourd’hui, de réaliser des devis valables dans le temps étant donné les imprévus, les augmentations et la volatilité des prix. Comment prévoir un budget à l’heure actuelle? C’est ce point précis qui nous impacte véritablement et qui rend notre activité au quotidien plus difficile, car cela amène le client à s’interroger sur la continuité ou non de son projet. Ceci aura forcément des répercussions sur notre carnet de commande.

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