Bus-Schoul: le chemin sûr vers l’école
Voitures électriques silencieuses, téléphones portables, panneaux publicitaires lumineux,… les distractions et les dangers sont nombreux aujourd’hui sur nos routes. Il est devenu indispensable d’apprendre à nos enfants à les repérer et à s’y adapter pour leur garantir à la fois la sécurité et l’indépendance. Accompagner les parents et les enseignants dans cette mission, c’est l’objectif de Sales-Lentz avec la Bus-Schoul. Monique Hirtz, responsable de ces formations pour enfants, nous en dit plus.
Qu’est-ce que la Bus-Schoul? Comment est née cette initiative?
Ce concept trouve son origine en Allemagne. Il a été conçu pour apprendre à nos enfants à se déplacer sur la voie publique et à prendre les transports en adoptant un comportement adéquat. Nous avons décidé de proposer un service similaire en l’adaptant au contexte luxembourgeois.
Le programme recoupe bien plus d’aspects que son nom ne le laisse paraître: nous souhaitons enseigner aux enfants les bons réflexes lors d’un trajet à pied ou en voiture en présence des parents, durant le temps d’attente à l’arrêt,…
Au cours d’un atelier Bus-Schoul, les enfants peuvent prendre conscience des dangers auxquels ils sont confrontés en allant ou en revenant de l’école. Toutefois, l’objectif n’est pas de les effrayer, car cela pourrait réduire leur autonomie. Nous souhaitons leur donner les clés pour préparer l’acquisition d’une certaine indépendance et pourquoi pas construire une société plus sûre. Notre Bus-Schoul existe depuis 2008 et plus de 10.000 élèves y ont déjà suivi un atelier.
Ce type de formation s’adresse-t-il à tous les enfants?
Nos ateliers sont conçus pour les enfants du préscolaire ou du primaire. Les élèves à besoins spécifiques sont les bienvenus, il existe d’ailleurs des classes mixtes au Luxembourg qui ont déjà participé à nos ateliers ainsi que des écoliers des centres d’éducation différenciée et logopédique.
Il est également judicieux de rafraîchir ses connaissances sur le chemin sécuritaire vers l’école au cycle 4. Il me paraît important de former ces élèves aux dangers de la route, surtout qu’ils sont très souvent demandeurs d’une plus grande autonomie à cet âge. Pour leur permettre de la gagner, il est nécessaire de leur donner toutes les cartes en main.
Une prise de conscience douce dans la bienveillance et la pédagogie
Les enfants connaissent désormais les règles générales de la circulation, mais certaines mauvaises habitudes se sont déjà installées. Si nous regardons les statistiques du STATEC des moins de 15 ans (avec 18% de piétons accidentés) et des 15-24 ans (avec 20%), nous y voyons un grand besoin! Surtout que la plus grande peur d’un automobiliste est qu’un enfant surgisse devant la voiture. Les piétons sont et restent les plus vulnérables dans la circulation!
Quelle méthode appliquez-vous?
Nous tenons à ce que l’atelier soit ludique. Il nous semble que c’est la meilleure manière de canaliser l’attention des enfants: ils doivent se sentir concernés! Nous utilisons donc le jeu pour leur montrer les différentes situations de danger, leur apprendre à les identifier sans l’intervention d’un adulte et, finalement, leur donner des solutions simples pour annihiler la menace.
Le cours s’adapte toujours à l’âge des enfants et demande une participation active de leur part, mais pas seulement. En effet, nous invitons également l’instituteur ou l’institutrice à intervenir. Sa personne constitue une référence pour tous les jeunes usages, elle les rassure. Un chauffeur de bus est également invité à partager son point de vue, celui-ci étant essentiel pour comprendre tous les aspects d’un voyage en transport en commun.
Comment se déroule un atelier?
Nous commençons toujours par une partie théorique. Grâce à un diaporama, nous leur montrons les situations typiques du quotidien, nous en discutons ensemble et nous identifions les bons et les mauvais comportements à l’aide d’un code couleur simple (rouge pour le négatif et vert pour le positif). C’est à cette étape de l’atelier que des interventions externes sont possibles, par exemple celles d’accompagnateurs de bus. J’insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas ici d’effrayer les enfants mais de leur apporter une prise de conscience douce dans la bienveillance et sans culpabilisation.
Ensuite, nous passons à la pratique. Le siège de Sales-Lentz dispose de bus et d’un arrêt. Nous pouvons donc reconstituer les situations de danger en contrôlant chaque élément. Les enfants peuvent alors utiliser les clés des bons comportements acquises à l’étape précédente et les rectifier aux besoins. Nous faisons un tour dans le bus, interagissons avec le chauffeur et constatons l’importance de tout ce que nous avons appris. Nous abordons également toutes sortes d’événements qui peuvent survenir à l’arrêt de bus.
À la fin, nous invitons toujours les élèves à prolonger l’apprentissage en dehors de l’atelier, avec leurs parents, leurs frères et sœurs ou leur professeur. Pour ce faire, ils reçoivent du matériel de post-traitement qu’ils pourront mobiliser pour réactiver et renforcer leurs acquis.
Pour plus d’informations concernant la Bus-Schoul: monique.hirtz@sales-lentz.lu ou 691 206 464.