La fusion de la construction métallique et de la sécurité

Nic Olinger fait peau neuve. En devenant OMNIS suite à sa fusion avec Omnisecurity, et forte de 80 salariés, elle fournit désormais des systèmes de sécurité et de contrôle d’accès complets englobant, en plus de l’électronique, des produits physiques de sécurité de périmètres. Laurent Thein et Yann Moutrier, membres du comité de direction, présentent les avantages d’une telle fusion et reviennent sur les défis de demain.

 

Pouvez-vous présenter OMNIS en quelques mots?

LT: OMNIS est une entreprise constituée de trois départements, à savoir la construction métallique, la sécurité et l’énergie. C’est une entité dynamique et flexible qui œuvre dans le secteur de la construction. Nous mettons en évidence l’alliance entre le personnel expérimenté et les jeunes désirant orienter leur carrière dans notre secteur d’activité. Notre société est ouverte aux innovations et s’adapte aux exigences du marché, mais conserve son savoir-faire traditionnel.

 

OMNIS est le résultat d’une fusion entre Omnisecurity et les ateliers Nic Olinger. Pourquoi cette décision?

LT: Au premier abord, le regroupement des ateliers Nic Olinger et Omnisecurity peut surprendre de par leurs cœurs de métier très différents: la construction métallique et la sécurité. Rapprocher ces deux entités nous offre plusieurs atouts au niveau de notre organisation, de notre structure et de nos activités. En réunissant ces deux départements, en plus de celui de l’énergie, nous parvenons à créer des conceptions « all-in-one » sans avoir recours à des parties tierces comme par exemple l’extension de notre gamme avec des produits tels que des carports et auvents équipés de panneaux photovoltaïques.

YM: De plus, grâce à l’apport des ateliers, nous disposons d’une équipe de montage très compétente qui peut désormais nous aider au sein de notre département sécurité – qui, lui, possède un savoir-faire dans la technique, l’informatique et la motorisation – en ce qui concerne l’installation de grands tourniquets ou encore de portails de sécurité automatisés.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur les ateliers Nic Olinger?

YM: Cette société jouit d’une longue histoire au Luxembourg. Elle était surtout réputée pour la conception et la construction de grands réservoirs tampons pouvant atteindre 80.000 litres. À l’heure actuelle, et au vu des nombreuses réglementations climatiques, cette demande très spécifique a logiquement diminué mais nous avons tout de même conservé cette compétence.

Notre chiffre d’affaires actuel provient davantage de produits classiques du métier de serrurier et de constructions métalliques: garde-corps en acier ou en verre, escaliers, charpentes métalliques, bardage de façades, etc.

Aujourd’hui, nous sommes actifs dans le domaine du bâtiment pour des clients privés, des promoteurs immobiliers, des administrations, des industries, et bien sûr des communes. Nous œuvrons majoritairement dans le centre et le sud du pays, mais nous pouvons nous déplacer sur l’ensemble du territoire.

En travaillant à la fois pour des industries et des clients privés, nous délivrons un produit à hauteur des exigences de chacun, notamment en matière de design lorsque nous collaborons avec les architectes. Le défi est d’élaborer des conceptions qui tiennent d’un point de vue statique et technique, mais qui plaisent au client; en somme d’allier fonctionnalité et design!

 

Quels sont vos projets phares ?

YM: Un de nos chantiers de référence est le stade national de Luxembourg. Nous nous sommes occupés de l’ensemble de la serrurerie ainsi que des clôtures entourant l’enceinte (700 m), des garde-corps et des garde-corps vitrés (700 m), des mains courantes (800 m), des 20 portails d’entrée ou encore des 170 m² de bardage métallique. Nous avons également participé au projet Royal Hamilius, au Lycée Vauban ou au nouveau quartier Neischmelz situé à Dudelange. Nous travaillons aussi sur le projet « Mon nouveau village Elmen » dans la commune de Kehlen.

 

Quelles sont les initiatives mises en place pour améliorer la qualité de votre travail?

YM: Nous nous sommes repositionnés et réorganisés en interne, notamment au niveau des flux de production dans les ateliers. Nous avons amélioré davantage les autres départements, qu’il s’agisse du service commercial ou du bureau d’études. Nous avons aménagé une nouvelle zone inox dans nos ateliers en investissant, aussi, dans de nouvelles machines. En février dernier, nous avons introduit le scanner laser FARO qui permet d’effectuer et de calculer des relevés au millimètre près et ainsi d’être encore plus efficaces sur nos chantiers. Des formations techniques et managériales pour nos équipes ont également été données.

Nous mettons tout en œuvre pour diminuer notre impact environnemental en réduisant et en optimisant les transports. Le département « constructions métalliques » est certifié EN1090, et en matière de gestion des déchets, nous sommes labellisés par la SuperDrecksKëscht. Nous réalisons un plan pour diminuer l’utilisation des ressources énergétiques.

LT: Par ailleurs, nous misons sur la digitalisation des processus. Celle-ci est indispensable pour envisager l’avenir de manière plus sereine. Nous avons développé un projet pour 2023 qui devra nous guider dans la digitalisation. Il ne s’agit pas de la percevoir comme un obstacle, mais comme un investissement qui facilitera la collaboration, accélérera les démarches administratives tout en diminuant l’utilisation de l’encre et du papier.

 

Quels sont les futurs défis pour votre entreprise?

YM: Nous devons trouver du personnel qualifié pour répondre aux exigences du marché dans les années à venir. Il faudra continuer à être attractif et l’objectif sera de sensibiliser les plus jeunes aux métiers de l’artisanat. Ces derniers ont été mis de côté pendant longtemps au profit des professions dites plus intellectuelles… alors qu’ils sont tout autant valorisants, enrichissants et intéressants!

L’autre défi résulte des crises liées au Covid-19 et à la guerre en Ukraine. Les prix sont très volatiles et il devient difficile d’établir des devis. Parfois, il est nécessaire de les recalculer trois fois dans la même journée. Cela nous oblige à contrôler minutieusement les changements et les hausses des prix des matières premières et à jongler avec des délais de livraison beaucoup plus longs qu’auparavant.

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