Retour sur deux décennies de succès

En 2002, SOPINOR ouvre ses portes. Petit à petit, l’entreprise se développe jusqu’à devenir un groupe réunissant plusieurs entités: SOPINOR Sàrl, SOPINOR Constructions, SOPINOR Concassage, AP Construction, SopiConcept, SopiTherme et SopiFaçades. Elle est aujourd’hui l’un des leaders du secteur des travaux publics et de la construction au Luxembourg. Avec un brin de nostalgie, Orlando Pinto, fondateur et administrateur du groupe, revient sur ces 20 années d’existence, évoque les défis actuels et imagine l’avenir de SOPINOR.

 

Vous fêtez vos 20 ans cette année. Quel bilan pouvez-vous dresser de ces deux décennies?

J’ai créé SOPINOR en mars 2002. Au départ, nous n’étions que quatre dans la société. À l’heure actuelle, nous comptons plus de 600 collaborateurs! J’ai commencé à zéro et je suis très fier du chemin parcouru. La réputation dont nous jouissons aujourd’hui s’est bâtie sur l’un des piliers de SOPINOR: l’accompagnement client. Je pars toujours du principe que le client est roi. Si cette pensée paraît simpliste, elle est pourtant primordiale car c’est pour lui que nous travaillons. Nos offres peuvent s’adapter à ses demandes et au projet qu’il souhaite mettre en place. Nous mettons un point d’honneur à toujours miser sur la qualité et le respect des délais.

Nous accordons aussi beaucoup d’importance à la formation de nos collaborateurs car leurs qualifications se ressentent dans le résultat de leur mission. De ce fait, nous proposons régulièrement des formations en interne et en externe. Notre secteur est en perpétuel mouvement, il faut donc pouvoir répondre aux défis qui se présentent à nous.

 

Quels projets marquants avez-vous réalisés?

Nous avons bâti de très grands lotissements pour des promoteurs privés, pour la Ville de Luxembourg et pour plusieurs communes. Nous avons aussi procédé au redressement de routes nationales et à des interventions sur tout le réseau routier, au niveau des installations de gaz ou de téléphone par exemple. À côté de cela, nous répondons parfois à des appels d’offres lancés par les communes.

L’un des plus grands projets auquel nous avons participé, et participons encore, est celui du tram dans la capitale. Nous y travaillons depuis le tout premier chantier entamé il y a six ans et sommes intervenus sur chaque mètre du parcours.

 

Désormais, le secteur de la construction doit relever de nouveaux défis, dont celui du développement durable. Ce dernier occupe-t-il une place importante dans vos projets en cours?

Tout à fait, une société de construction moderne se doit de respecter son environnement et la nature qui lui fournit toutes les ressources dont elle a besoin. D’ailleurs, l’une de nos entités, Sopinor Concassage, s’occupe du traitement des déchets de chantier: nous les récoltons, les réduisons en petits morceaux et les revalorisons, en les transformant en granulats par exemple. Ainsi, nous nous inscrivons dans une démarche d’économie circulaire et évitons que ces matériaux réutilisables finissent à la décharge.

La transition environnementale se constate aussi sur nos chantiers

La transition environnementale se constate aussi sur nos chantiers. Nous y disposons des poubelles spécifiques à chaque type de déchet. Chez eux, nos ouvriers ne mélangent pas le plastique avec les restes alimentaires par exemple. Alors pourquoi se comporteraient-ils différemment au travail? Un tri consciencieux, c’est la première étape d’un bon traitement des détritus.

 

Le secteur de la construction rencontre de nombreux soucis d’approvisionnement. Comment cette crise vous impacte-t-elle?

Depuis plusieurs mois, nous éprouvons beaucoup de difficultés à obtenir les matériaux dont nous avons besoin en temps et en heure. Cette situation est particulièrement problématique. Pour ne rien arranger, beaucoup ont le réflexe de faire des stocks, à l’image de ceux qui remplissaient leur caddie de papier toilette au début de la pandémie de Covid-19. Cette réaction, bien qu’elle puisse se comprendre, ne fait en réalité qu’aggraver la situation. S’il est important de modifier nos habitudes, je pense qu’il est plus judicieux de collaborer pour un changement efficace.

En outre, les diverses pénuries et l’augmentation des prix de l’énergie mettent en lumière certaines failles de notre système, notamment le manque de décharges au Luxembourg. C’est une problématique de taille pour notre secteur et, malgré les multiples demandes pour y remédier, rien n’a encore été mis en place. Par exemple, quand nous extrayons de la terre sur nos chantiers, nous sommes contraints d’envoyer nos camions la déposer en France car il n’existe pas d’infrastructure adaptée au Grand-Duché! Non seulement ce transport nécessite une consommation de carburant importante, mais en plus, sur place, les camions s’accumulent, ralentissent le processus de traitement et les décharges finissent par arriver à saturation. Aujourd’hui, il est essentiel que le Luxembourg gagne en indépendance.

 

Comment voyez-vous SOPINOR évoluer?

J’aimerais que SOPINOR devienne la meilleure entreprise du Luxembourg dans son domaine. Bien que quelque peu utopique, il est selon moi essentiel de croire sincèrement en cet objectif pour s’en approcher le plus possible.

En revanche, je n’imagine pas la société multiplier ses entités et accueillir davantage de collaborateurs. Je pense que nous viserons plutôt une stabilisation et miserons sur l’amélioration de nos services. Pour ce faire, nous envisageons de progresser sur le chemin de la digitalisation et d’équiper nos machines des dernières technologies.

Pour conclure, je souhaite remercier tous nos collaborateurs, qui participent à l’évolution de Sopinor, ainsi que nos clients tant privés que publics, les fournisseurs, les promoteurs, les administrations communales, les bureaux d’études et toutes les institutions qui nous font confiance depuis toutes ces années.

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