Bilan météo: la sécheresse printanière entrave le développement optimal des cultures agricoles

Alors que le printemps 2022 touche à sa fin, AgriMeteo, le service météorologique national de l’ASTA (Administration des services techniques de l’agriculture) du ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, publie son analyse météorologique nationale du printemps (01.03-31.05.2022).

 

Mars: températures élevées et déficit de pluie

Le mois de mars a affiché des températures plus chaudes que celles de la période de référence, avec un écart maximum de +1,0 °C à Asselborn. Au niveau de la pluviométrie, le mois de mars était trop sec dans l’ensemble du pays, avec un déficit maximal de pluie de 36 mm à Clemency.

 

Avril: trop froid, trop sec

Par contre, avec des températures entre 7,5°C et 9,6°C, le mois d’avril était plus froid que la moyenne de référence dans l’ensemble du Grand-Duché. Les stations météo ont continué à enregistrer un déficit de pluie dans presque l’ensemble du pays, excepté à Remich.

 

Mai: trop chaud et trop sec

Le mois de mai était trop chaud, avec des températures comprises entre 13,3°C et 16,0°C. Malgré des pluies orageuses bénéfiques pour l’agriculture, le mois de mai reste marqué par la sécheresse.

Les cultures agricoles sont marquées par le déficit de précipitations. L’orge d’hiver et le colza n’ont guère subi de dégâts par la sécheresse, par contre le blé d’hiver en a souffert. Ces dégâts peuvent encore être compensés si la pluie ne fait pas défaut au cours des semaines prochaines. La culture du maïs a profité de la chaleur du mois de mai, mais les céréales d’été sont fortement endommagées par la sécheresse. Du côté de la fruiticulture, les gels tardifs de début avril ont provoqué des dégâts limités, notamment auprès des poiriers en floraison. Les semis et plantations des cultures maraîchères ont démarré en mars et avril au prix d’une irrigation continue et onéreuse. Quant aux vignes, la sécheresse printanière a freiné le développement des maladies cryptogamiques, dont notamment le mildiou, black rot et rougeot parasitaire. Seules les jeunes vignes commencent à souffrir du manque d’eau et nécessitent une irrigation.

Les données météorologiques proviennent du réseau de mesure de 36 stations météorologiques automatiques de toutes les régions du Luxembourg. Les valeurs sur trois mois de quatre stations représentatives Asselborn (nord), Clemency (sud-ouest), Remich (vallée de la Moselle) et Luxembourg-ville (centre) ont été comparées aux valeurs moyennes de la période de référence 1991-2020.

Toutes les données enregistrées par les 36 stations météorologiques de l’ASTA sont accessibles sur www.agrimeteo.lu.

 

Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

 

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