Le développement durable au cœur de nos actions

Actif au Luxembourg depuis un demi-siècle, le groupe Tralux, s’il fait figure d’acteur historique dans le secteur de la construction, est loin de présenter une image traditionnelle. Tout au long des 50 dernières années, il a plutôt cultivé une forme de différenciation positive par l’exploration de nouvelles approches, ce qui a fait de lui un précurseur sur le marché à bien des égards. Pour Franck Becherel,  directeur général et gérant de Tralux Construction, le groupe a indéniablement l’innovation dans les gènes. Explications. 

 

En octobre dernier, vous avez organisé «Inspirit by Tralux», le premier salon entièrement dédié à l’innovation au service du développement durable dans la construction. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet événement?

Nous avions placé 2021 sous le signe de l’innovation. Il était donc important que cette année soit ponctuée par un évènement phare. En nous plaçant pour la première fois dans la posture d’organisateurs, et non pas de participants, nous avons indirectement démontré que nous pouvions faire preuve d’audace, mais nous voulions surtout présenter de nouvelles technologies et approches qui ouvriraient la réflexion sur la construction de demain. Pour ce faire, nous avons invité les entités internes du groupe mais aussi des partenaires externes à tenir des stands qui leur ont permis de montrer leurs savoir-faire. Toutes les innovations présentées étaient liées au développement durable; une problématique qui, chez Tralux, n’a rien d’une mode, mais qui fait partie de nos convictions.

L’un des stands du salon était tenu par la société SyslorLux, une société avec laquelle nous avons développé un outil de visualisation 3D des réseaux enterrés qui permet de les localiser au centimètre près lors d’une intervention à proximité. C’est un projet comportant une dimension durable puisqu’il permet d’éviter la destruction involontaire, mais relativement fréquente, de réseaux en bon état lors de la réalisation de travaux et, par conséquent, le gaspillage d’énergie et de matériaux nécessaires à leur réfection. Le salon nous a permis de convaincre de l’utilité de cet outil qui répond à une problématique courante et qui concerne de nombreux acteurs, que ce soient des opérateurs de réseaux ou des communes.

Une autre innovation que nous y avons présentée repose sur l’Internet des Objets (IoT). Il s’agit d’un outil qui récolte des données sur notre matériel de chantier en temps réel. Il fournit par exemple des informations sur le fonctionnement de nos équipements mobiles, nous permettant ainsi d’optimiser leur utilisation et, par conséquent, nos consommations d’énergie. Ce dispositif peut également être installé sur des équipements fixes, non motorisés, pour en assurer la sécurité mais aussi pour garantir leur exploitation optimale. Ce nouvel outil, développé avec POST et des concessionnaires de matériel de chantier luxembourgeois, sera déployé sur nos chantiers dans le courant du premier trimestre de cette année.

«Inspirit by Tralux» nous a également offert l’occasion de présenter notre approche de l’économie circulaire lors d’une conférence thématique. C’est un concept qui fait sens dans le cadre de notre démarche de décarbonisation et que nous essayons d’appliquer au maximum dès lors que nous participons à la prise de décision sur un projet. La reconversion de notre ancien siège social en logements a permis d’illustrer nos propos lors de la conférence. Dans le cadre de cette transformation, nous faisons en sorte que tous les matériaux que nous déconstruisons – quasiment sans exception – regagnent une filière de recyclage afin de connaître une seconde vie. À la fois promoteur et constructeur du projet, Tralux Construction a l’opportunité d’aller au bout de la démarche, non pas par contrainte mais bien par conviction. Le message que nous voulions faire passer lors de notre présentation est qu’il n’y a pas de fatalité à l’évacuation des déchets de la construction en décharge.

Ce salon, qui était destiné aux professionnels partenaires, sous-traitants et fournisseurs de Tralux Construction, était également accessible aux familles de nos collaborateurs le samedi. Cela a son importance car nous souhaitions aussi, grâce à cet événement, faire évoluer les mentalités. La construction souffrant d’une image assez traditionnelle dans l’imaginaire collectif, nous avons saisi cette occasion pour montrer aux grands et aux petits que le secteur est finalement au contact de nouvelles technologies prometteuses. 

 

Ce salon dédié à la construction n’a donc pas porté sur les matériaux? 

En effet, nous y avons présenté de nombreuses innovations, mais pas un seul mètre cube de béton. Néanmoins, nos matériaux de base font aussi l’objet de réflexions dans une logique de développement durable. Actuellement, nous établissons des partenariats pour proposer à nos clients des bétons dits «bas carbone». Parallèlement, nous échangeons avec le principal fournisseur de béton prêt à l’emploi au Luxembourg pour faire évoluer son offre vers des produits dont la production est moins énergivore et plus faciles à mettre en œuvre. Dans ce cadre, nous avons constitué un groupe de travail qui teste actuellement un béton autoplaçant permettant non seulement de limiter les nuisances sonores lors de sa mise en œuvre, mais aussi de réduire la pénibilité des métiers du bâtiment.  

 

Tralux organise également un concours d’innovation interne depuis 2010… 

J’ai initié ce concours, ouvert à tous les services de l’entreprise, dans l’idée d’y entretenir une culture de l’innovation. Je souhaitais que chacun de nos collaborateurs ose se différencier, entreprendre autrement et être force de proposition. Ce concours, que nous perpétuons d’année en année, prend également d’autres formes, notamment au travers du projet d’entreprise «Tralux Perform» que nous avons lancé en 2012. C’est un projet transverse, participatif et évolutif visant à repenser en permanence nos modes de travail pour améliorer notre performance au quotidien. Dans ce cadre, nous avons constitué des sous-groupes de travail qui se penchent sur une thématique définie et qui doivent délivrer, dans l’année, un certains nombres de résultats visant une mise en œuvre. C’est dans ce cadre que nous venons de lancer «T-News», notre propre chaîne d’information continue. L’idée a émergé au sein du groupe de travail communication. La problématique qui lui était adressée était la suivante: comment communiquer en live avec nos compagnons sur les chantiers pour qu’ils aient le même niveau d’information que nos collaborateurs au siège? Grâce à la solution que l’équipe a trouvée et développée avec POST, des collaborateurs pourront envoyer des informations sous forme de flux de textes, d’images ou de vidéos en temps réel. 

Cette dernière innovation, de même que celles évoquées précédemment, tendent toutes vers le même but: maintenir l’entreprise dans un mouvement d’innovation constant au service du développement durable et des citoyens. 

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