Pacte Climat 2021: les communes à l’honneur!

Prélude à la prochaine COP26 de ce mois de novembre à Glasgow, la première édition du salon Klima Expo s’est déroulée le deuxième week-end d’octobre au Kirchberg. Encadrée par le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, cette manifestation avait pour principal objectif de mieux cerner les démarches entreprises (ou en instance) en matière de lutte contre le réchauffement climatique au Luxembourg. L’inauguration a été célébrée solennellement en présence de S.A.R. le Grand-Duc Henri, accompagné de la ministre Carole Dieschbourg et de son homologue en charge de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire, Claude Turmes.

 

Agir davantage pour la nature 

La visée de cet événement concernait un point crucial: susciter la curiosité et attiser une dynamique d’éveil et de dialogue parmi le public et les participants autour du danger des changements climatiques futurs. Le défi: comment réagir face aux menaces de plus en plus pesantes sur notre écosystème et responsabiliser les décideurs économiques et politiques, ainsi que l’ensemble de la population?

Les pluies diluviennes de l’été dernier ont révélé l’urgence d’accroître les mesures à l’échelon national, afin de palier les carences qui subsistent dans ce secteur et d’offrir de nouvelles propositions. Des rencontres à travers des stands, des workshops et une exposition interactive ont donc eu lieu pendant trois jours entre les principaux acteurs de la cause climatique et des représentants du milieu de l’industrie et de l’État.

La dernière journée a notamment donné lieu à une conférence sur le Pacte Climat, sous l’égide de myenergy. Parmi les intervenants, différents représentants de structures impliquées aux niveaux national et local en matière d’adaptation du cadre de vie ont établi un diagnostic de la situation et présenté des solutions au dérèglement climatique.

 

Des enjeux de taille

En introduction, les ministres respectifs invités pour l’occasion sont venus dresser un récapitulatif des efforts constants fournis en faveur du climat et de l’énergie au Luxembourg. Et d’insister sur l’orientation générale prise pour la prochaine décennie dans le cadre du Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC) avec des résultats censés poindre vers 2030. Ils ont ainsi levé le voile sur une stratégie à longue échéance dont les principales décisions et actions menées devraient aboutir à une neutralité climatique d’ici une trentaine d’année.

Parmi les projets et autres incitations étayés à travers les différentes démonstrations, les agences et organismes sollicités ont mis en avant l’encouragement à la création de contextes «gagnant-gagnant» en modifiant les habitudes et les comportements. En effet, transformer les manières de consommer en faisant preuve de plus d’adaptabilité et de flexibilité, et améliorer certains secteurs au niveau des impacts et des performances énergétiques sur la durée sont censés influer sur la positivité environnementale.

Devant une assemblée unanime, les modérateurs ont rappelé la nécessité d’effectuer certaines mutations comme le remplacement des systèmes de chauffage à énergie fossile et le développement de la mobilité électrique via l’expansion des véhicules à zéro émission et de bornes de recharge connexes. L’idée d’une gestion forestière durable couplée à une renaturation des eaux a également été soulevée.

 

Pacte Climat et certifications 

La cérémonie de clôture du colloque a également été l’occasion pour de nombreuses communes engagées dans ce challenge de se voir attribuer un niveau de certification selon les barèmes du catalogue «European Energy Award». Sur 70 candidates, les trois quarts des municipalités sont passés à une catégorie supérieure grâce à une amélioration de leur score en termes de lutte pour la transition énergétique.

Parmi les avantages dont bénéficieront à plus long terme les communes grâce au Pacte Climat, on peut souligner une organisation et une gestion qualitatives et supervisées des mesures locales climatiques et énergétiques, plus un support financier et technique étatique. S’ajoutent à cela une optimisation en matière de dépenses et d’efficience énergétique, une interaction via l’échange de conseils pratiques à travers une plateforme adéquate, et un rôle accru de la commune dans des campagnes de sensibilisation et d’information.

Par Dominique Coutant

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