Pierre Gramegna à New York pour une mission financière sous le signe de la transition verte et digitale

Après avoir participé aux assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, s’est rendu à New York pour la première mission financière depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020.

Les États-Unis sont l’un des partenaires les plus importants pour la place financière luxembourgeoise. Le Luxembourg joue un rôle de premier plan pour les acteurs du secteur financier américain en Europe, notamment dans les secteurs de la gestion d’actifs, de la gestion de fortune et, depuis le Brexit, de l’assurance non-vie. Les banques et gestionnaires d’actifs américains comptent parmi les principaux employeurs du secteur financier et représentent plus de 20% des actifs sous gestion dans l’industrie des fonds au Luxembourg.

Lors de cette mission financière, Pierre Gramegna a rencontré les dirigeants de plusieurs institutions financières américaines de premier plan, pour discuter de leurs priorités stratégiques en Europe et au Luxembourg, et plus particulièrement de leurs vues sur la digitalisation des services financiers et le financement de la transition climatique. Dans ce contexte, le ministre a notamment évoqué l’importance de renforcer les échanges transatlantiques dans le domaine de la finance durable, en vue de rendre les normes et les définitions ESG interopérables et ainsi faciliter les investissements dans des projets durables et soutenant la transition vers la neutralité carbone. Trois acteurs majeurs ont d’ailleurs convenu avec le ministre d’envoyer des équipes au Luxembourg en vue d’approfondir ensemble le potentiel de la finance durable afin d’assurer une participation plus importante du secteur financier dans l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris.

Pierre Gramegna a également rencontré Dan Schulman, CEO de PayPal, afin de s’échanger sur les futures tendances dans le monde du paiement, dont l’émergence de monnaies numériques de banques centrales et les crypto-actifs. PayPal, leader et pionnier du paiement électronique, est présent au Luxembourg depuis près de 15 ans, avec son quartier général européen.

Le ministre des Finances a par ailleurs eu une entrevue avec Ligia Noronha, secrétaire générale adjointe des Nations unies et nouvelle cheffe du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) à New York, ainsi que Eric Usher, chef de la «Finance Initiative» du PNUE (UNEP FI), en préparation de la COP26 à Glasgow. Le Luxembourg et le PNUE collaborent sur plusieurs projets, notamment dans le domaine de la finance durable. En particulier, le PNUE a soutenu le Luxembourg dans l’élaboration de la feuille de route nationale pour une finance durable, qui a abouti à la mise en place de la Luxembourg Sustainable Finance Initiative (LSFI). Lors de cette entrevue, Pierre Gramegna a souligné l’importance des mécanismes de «blended finance» en vue de mobiliser les investissements privés pour achever les ambitions de l’accord de Paris et les Objectifs du développement durable. Le Luxembourg a été un pionnier dans ce domaine, notamment avec la mise en place d’une plateforme de financement climatique conjointe avec la Banque européenne d’investissement.

Pierre Gramegna a également profité de cette mission à New York pour visiter les locaux de Talkwalker et s’échanger avec Tod Nielsen, le nouveau CEO du groupe. Fondée en 2009, cette société innovante et un leader mondial, active dans l’analyse de données consommateurs, constitue un exemple remarquable d’une start-up luxembourgeoise conquérant le marché américain.

Pierre Gramegna commente: «Les institutions financières américaines ont une forte empreinte au Luxembourg, qui s’est encore renforcée depuis le Brexit. Je me félicite du succès de cette première mission financière, qui témoigne de la normalisation progressive de la vie économique des deux côtés de l’Atlantique. Ces rencontres physiques à New York ont permis de renforcer encore les relations entre la place financière luxembourgeoise et les principaux acteurs américains. Il ressort de nos discussions que la finance durable et la numérisation, deux priorités de sortie de crise qui ont été accélérées par la pandémie, constituent pour les entités américaines un vecteur à fort potentiel pour le développement de leurs activités au Luxembourg et à travers l’Europe. Par ailleurs, nos échanges ont mis en exergue la nécessité d’une coopération plus étroite entre les États-Unis et l’Europe pour aligner les approches en matière d’investissement durable. En tant que centre financier international de premier plan et pionnier reconnu de la finance durable, le Luxembourg pourra jouer dans ce contexte un rôle clé.»

Communiqué par le ministère des Finances
Photo © MFIN