Jean Asselborn a participé à la réunion extraordinaire du Conseil « Affaires intérieures » de l’Union européenne, le 31 août 2021 à Bruxelles

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration et de l’Asile, Jean Asselborn, a participé à une réunion extraordinaire du Conseil « Affaires intérieures » de l’Union européenne ce mardi 31 août à Bruxelles.
La réunion extraordinaire a été convoquée afin de permettre aux ministres d’avoir un échange de vues approfondi sur la situation actuelle en Afghanistan.
Pour éviter une crise migratoire, il est indispensable d’éviter une crise humanitaire, et ce alors que la situation humanitaire en Afghanistan est déjà préoccupante. Dans ce contexte, il sera nécessaire d’appuyer immédiatement les agences onusiennes et autres partenaires internationaux présents en Afghanistan pour acheminer une assistance directe au peuple afghan. L’Union européenne va également soutenir les pays voisins de la région qui accueillent déjà une large communauté afghane. Le plan d’action pour l’Afghanistan sera révisé pour tenir compte du changement de circonstances fondamental en Afghanistan.
Après des débats parfois tendus, les ministres en charge de la migration ont adopté une déclaration portant sur les aspects migratoires et sécuritaires liés à la détérioration de la situation en Afghanistan.
Dans son intervention, le ministre Asselborn a rappelé que l’Union européenne doit rester fidèle à ses valeurs en faisant preuve de solidarité avec le peuple afghan meurtri par les guerres et les persécutions. Notre action dans la région doit poursuivre un objectif primaire, à savoir que les Afghans en péril, et en particulier les plus vulnérables, puissent quitter l’Afghanistan pour sauver leurs vies. Notre dialogue doit apporter un appui pour que les pays voisins laissent ouvertes leurs frontières et puissent garantir un accueil digne des Afghans qui cherchent refuge, surtout au Pakistan.
« Les pays voisins auront besoin de notre assistance et pour que cela puisse fonctionner, notre principal levier est celui des agences onusiennes sur le terrain », a souligné le ministre Asselborn, avant de plaider en faveur d’une programmation financière à la hauteur de ces ambitions.
« Si le Canada, le Royaume-Uni ou les États-Unis prennent des engagements fermes, l’Europe ne peut pas rester divisée. Nous avons une obligation morale d’aider ceux qui tiennent à nos valeurs ; nous ne pouvons pas les abandonner », a poursuivi le ministre Asselborn.
Avec l’appui de plusieurs Etats membres, de la Commission européenne et du Service européen d’action extérieure, le chef de la diplomatie luxembourgeoise s’est investi et engagé pour parvenir à un effort collectif en faveur de la protection internationale. Le ministre a ainsi su convaincre la Commission européenne de convoquer au mois de septembre un forum sur la réinstallation pour mettre en œuvre les engagements de réinstallation pris à la réunion du G7 du 24 août 2021. La Commission prendra en charge le financement des efforts de réinstallation avec une enveloppe de 300 millions d’euros pour la période 2021-2022.
Cet engagement permettra de protéger des filles, femmes, anciens juges, défenseurs des droits de l’homme ou toute autre personne menacée en leur permettant de trouver refuge auprès de ceux dont ils partagent la vision d’un monde libre.

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes
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