Jean Asselborn a participé à la réunion informelle du Conseil « Justice et Affaires intérieures » de l’Union européenne le 15 juillet 2021 à Brdo en Slovénie

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration et de l’Asile, Jean Asselborn, a participé à la réunion informelle du Conseil « Justice et Affaires intérieures » de l’Union européenne, qui s’est tenue le 15 juillet 2021 à Brdo en Slovénie.

La première réunion du Conseil « Justice et Affaires intérieures » sous présidence slovène du Conseil de l’UE a permis aux ministres en charge de la migration de poursuivre leurs discussions sur le pacte sur la migration et l’asile, notamment en ce qui concerne les dimensions intérieure et extérieure du pacte.

Après avoir exprimé sa solidarité avec son homologue lituanien, le ministre Asselborn a souligné que les derniers évènements à la frontière entre la Lituanie et le Belarus illustraient bien à quel point « nous sommes vulnérables en l’absence d’un système juste, robuste et transparent » dans le domaine de la migration européenne.

L’Union européenne doit démontrer sa résilience face aux défis qui semblent insurmontables. C’est dans ce contexte que le ministre a rappelé qu’une solution globale à ces défis passe par une politique migratoire européenne, soulignant que « le statu quo n’est plus acceptable ».

Tout en se félicitant du déblocage dans le dossier de l’agence asile européenne, le ministre Asselborn a appelé ses homologues à profiter de cette dynamique pour avancer sur d’autres dossiers, tels que le règlement Eurodac, la directive qualifications, le règlement-cadre sur les réinstallations ainsi que les voies légales à l’immigration. « Nous devons être à l’écoute de nos Etats membres, surtout ceux du Sud, et mettre en œuvre une approche équilibrée. Les travaux sur la solidarité ne peuvent pas être mis en pause. Ni pour un, ni pour six mois », a-t-il fait remarquer.

Les ministres se sont également penchés sur le futur de l’espace Schengen et ont eu un échange de vues sur la communication récente de la Commission européenne intitulée « Pour un espace Schengen plus fort et plus résilient ».

Dans ce contexte, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a tenu à mettre en évidence que l’espace Schengen reste un des principaux acquis de l’Union européenne et a souligné que les restrictions à la liberté de circulation doivent rester l’exception, tandis que l’ouverture des frontières doit être la règle.

Le ministre s’est prononcé en faveur de la mise en place de mesures alternatives aux contrôles aux frontières intérieures, afin de mieux pouvoir lutter contre les menaces tout en ne remettant pas en question la libre circulation des personnes et sans mettre en péril la vie quotidienne dans les zones frontalières, qui concerne pas moins de 150 millions de citoyens européens.

Dans le contexte d’une meilleure gouvernance de l’Espace Schengen, Jean Asselborn a particulièrement insité sur le besoin d’une consultation préalable entre États voisins avant de mettre en œuvre des mesures sur le terrain.

Jean Asselborn a aussi évoqué la Conférence sur l’avenir de l’Europe, qui sera l’opportunité de lancer une réflexion en profondeur sur toutes les implications qu’impose la réalisation complète d’un espace sans contrôles aux frontières intérieures. « Nous devons nous mettre à l’écoute de nos citoyens et surtout des jeunes : si parfois la politique est tentée par des réflexes de fermeture, nos citoyens et nos jeunes sont séduits par l’ouverture ! », a souligné le ministre.

Enfin, en marge de la réunion à Brdo, le ministre Asselborn a eu une entrevue bilatérale avec le ministre de l’Immigration et de l’Asile de la Grèce, Notis Mitarakis. Les ministres se sont notamment échangés sur les questions liées aux mouvements secondaires, aux relocalisations ainsi qu’à la solidarité européenne de manière plus générale.

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes
Photo ©MAEE

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