La culture luxembourgeoise applaudie du Pont d’Avignon à la Chapelle de la Charité à Arles

Fábio Godinho, Jill Crovisier et Simone Mousset – trois créateurs luxembourgeois présentent cette année leurs spectacles au public avignonnais dans le cadre du Festival Off d’Avignon. Alors que le festival 2020 avait dû être annulé, l’édition de 2021 a été précédée par d’intenses préparatifs, les organisateurs envisageant de nombreux scénarios afin que le festival puisse avoir lieu. Finalement, c’est un festival « presque normal » qui se tient dans la cité des papes, avec des jauges à cent pour cent, rendues possibles par des mesures sanitaires conséquentes : port du masque obligatoire, gel hydroalcoolique pour le public et désinfection des salles entre deux représentations. Plus de 1.000 spectacles différents sont programmés dans le Off et se jouent sur des scènes souvent improvisées, dans des cours, des gymnases, des garages et des hôtels.

Le théâtre luxembourgeois est présent en Avignon depuis un quart de siècle, en collaboration avec la Theater Federatioun, qui choisit les spectacles sur appel public. Depuis 2019, le Luxembourg collabore avec la région Grand Est, qui accueille une création luxembourgeoise à la Caserne, ancienne caserne de pompiers aménagée en théâtre pour l’occasion. Il revient à la production Sales gosses, une pièce de l’autrice roumaine Mihaela Michailov, mise en scène par Fábio Godinho et jouée par Claire Cahen et Jorge De Moura, dans un décor de Marco Godinho (production : Théâtre du Centaure) d’inaugurer cette année la Caserne, en présence d’officielle du Grand Est et du Luxembourg ainsi que d’un public enthousiaste. La pièce, qui traite de manière sensible et polyphonique du mobbing et de la violence à l’école, se joue tous les jours à 12h45 (jusqu’au 26 juillet ; Sales Gosses – theatrecentaure.lu)

À Avignon, on y danse aussi : deux chorégraphies d’artistes luxembourgeoises sont présentées au théâtre Golovine respectivement au CDCN Les Hivernales : là où Jill Crovisier interroge, dans The Hidden Garden, nos cultures occidentales à travers des rituels emblématiques (jusqu’au 29 juillet), Simone Mousset pose un regard tendre et plein d’humour sur l’identité masculine en ce début du XXIe siècle dans The Passion of Andrea 2 (jusqu’au 20 juillet).

Ce festival d’Avignon 2021 était aussi la première présence officielle à l’étranger de Kultur|LX, le nouvel Arts council luxembourgeois. Les deux directrices Valérie Quilez et Diane Tobes ont profité de cette occasion pour non seulement publier une brochure de programme « La création luxembourgeoise en Avignon » (voir pièce attachée), mais aussi organiser une rencontre informelle des trois équipes, artistes, techniciens et producteurs. Mardi 13 juillet, la Région Grand Est et son agence culturelle invitent en outre les équipes impliquées dans Esch2022 – Capitale européenne de la Culture autour de la directrice générale Nancy Braun à présenter la programmation du spectacle vivant de l’année prochaine. Dans la journée de mardi, des échanges professionnels autour du spectacle pour jeune public impliquent aussi Assitej (Association internationale de théâtre pour enfants et jeunes) Luxembourg, présidée par Laura Graser. Des représentants d’Assitej y présentent et discutent sept créations luxembourgeoises devant leurs confrères et consœurs français ainsi que des programmateurs et artistes.

La photographie à Nîmes et à Arles

Depuis 1993, le musée d’art contemporain Carré d’art, conçu par Norman Foster, jouxte le temple romain de la Maison Carrée à Nîmes. L’artiste contemporain Jeff Weber y est actuellement à l’honneur avec une exposition monographique intitulée Serial Grey, invité par le conservateur en chef Jean-Marc Prevost et épaulé par la galeriste Erna Hécey. Jeff Weber (*1980) y propose plusieurs ensembles d’œuvres, de son projet collaboratif Kunsthalle Leipzig (2012-2017) à Tentative d’une épistémologie personnelle et passant par ses photogrammes abstraits Untitled (Neural Networks). L’exposition fait partie de la programmation satellite des Rencontres d’Arles et dure jusqu’au 14 novembre (JEFF WEBER – Expositions – Carré d’Art (carreartmusee.com)

À une trentaine de kilomètres de Nîmes, le Luxembourg occupe pour la quatrième fois la Chapelle de la Charité avec un pavillon organisé par l’asbl Lëtz’Arles, présidée par Florence Reckinger. Les projets Erre de Lisa Kohl (commissaire : Danielle Igniti) et Providencia de Daniel Reuter (commissaire : Michèle Walerich) habitent ensemble cette chapelle avec leurs projets sensibles sur l’Autre et notre manière de le voir (ou pas). Alors que l’édition 2020 des Rencontres photographiques d’Arles avait également dû être annulée, le vernissage qui s’est tenu jeudi 8 juillet, en présence des artistes, d’officiels de la ville d’Arles et de S.A.R. la Grande-Duchesse Héritière a connu un engouement certain d’un public bariolé (les Rencontres d’Arles durent jusqu’au 26 septembre ; Lët’z Arles – letzarles.lu).

 

Communiqué par: ministère de la Culture
Photo ©MCULT

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