Clervaux mise sur la coopération régionale

Le château de Clervaux, qui surplombe les habitations et la ville, rappelle que l’histoire est un élément fondamental du présent et de l’avenir. Emile Eicher, bourgmestre ayant pris ses fonctions à Munnhausen en 1994, puis en 2011 à Clervaux, présente sa commune mais aussi ses évolutions, notamment placées sous le signe du développement durable.

Située au nord du pays, Clervaux est aujourd’hui connue des touristes pour son château, son côté pittoresque et historique, mais aussi pour sa nouvelle école européenne. «En décembre 2020, notre commune comptait 5.600 habitants et la population augmente tous les ans. La principale raison étant la faible hausse du prix des logements qui est moins forte dans nos régions rurales», explique Emile Eicher, bourgmestre de Clervaux depuis 2011.

Pour répondre aux recommandations du Pacte Logement 2.0, la commune propose des logements à coût abordable. «Les petites communes ont plus de difficulté à se professionnaliser dans l’immobilier. Construire est une chose; gérer un parc immobilier en est une autre. Nous discutons avec la SNHBM pour développer un site de 2 ha à Hupperdange qui sera bientôt aménagé. Avec le Fonds du Logement, nous cherchons d’autres places à bâtir qu’il serait intéressant de développer. Enfin, nous avons un accord avec Resonord pour gérer certains bâtiments. Quant aux Baulückens et à la construction modulaire, ils représentent une alternative pour les propriétaires», résume Emile Eicher.

 

Pacte Climat, une entente régionale

«A mon arrivée, j’ai demandé un audit de la situation énergétique des bâtiments communaux. Il s’avérait que les factures d’énergie étaient bien trop importantes. En entreprenant divers travaux, nous allions déjà dans le sens du Pacte Climat que nous avons ensuite ratifié en 2013. Nous nous sommes alliés aux communes du Parc de l’Our afin de créer des synergies et réaliser des économies en investissant dans le sens du développement durable et de la protection de l’environnement», explique le bourgmestre. Ainsi, depuis 25 ans, la commune utilise le biogaz dans l’école et la maison-relais de Reuler. Elle a aussi introduit un système qui convertit l’eau froide en eau chaude dans le bâtiment technique communal. Quant au parc éolien, il représente un apport total de 20.700 kW. «Nous nous penchons désormais sur l’utilisation des données pour mieux isoler et gérer la consommation en énergie. Par ailleurs, nous avons opté pour l’éclairage LED», précise Emile Eicher.

Comme pour le Pacte Climat, la commune s’allie à celles du Parc de l’Our pour le Pacte Nature et commence à réfléchir à divers projets à réaliser de manière commune au cours de ces prochaines années

 

La problématique du «Last Mile»

Le monde rural jouit de plusieurs avantages certains, mais Emile Eicher tient à soulever la problématique de la mobilité. «À Clervaux comme dans beaucoup d’autres communes, les distances importantes sont combinées à une population faible. La problématique du «Last Mile» doit être approfondie pour offrir davantage de flexibilité. De plus, la réorganisation du réseau RGTR implique de nombreux changements dans le transport scolaire. Il est nécessaire de se concentrer sur cette partie afin de trouver les meilleures connexions car notre nouvelle école européenne accueille des élèves habitants à l’extérieur de notre commune», conclut le bourgmestre.

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