Jean Asselborn a participé à la conférence ministérielle sur la gestion des flux migratoires, le 11 mai 2021 à Lisbonne

En date du 11 mai 2021, le ministre de l’Immigration et de l’Asile, Jean Asselborn, a participé à Lisbonne à une conférence ministérielle sur la gestion des flux migratoires.

Sur invitation de la présidence portugaise du Conseil, les ministres des États membres de l’UE, la Commission européenne, l’Union africaine, des ministres des pays voisins de l’Afrique du nord ainsi que des représentants des organisations internationales et des agences européennes se sont penchés sur la gestion des flux migratoires et la mise en place de voies d’accès légales sûres vers l’Europe. La présidence souhaiterait donner une nouvelle impulsion aux acquis du Sommet de La Valette de 2015 afin de mettre en place des partenariats larges dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. Les différents intervenants des pays africains ont souligné les aspects positifs de la migration comme vecteur de développement économique, social et culturel. Ils ont demandé la mise en place effective de voies de migration légales qui soient mutuellement bénéfiques.

L’Organisation internationale pour les migrations a demandé à tous les États d’inclure les migrants dans leurs plans de vaccination nationaux. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés a martelé que les décès en Méditerranée doivent cesser et que la charge de la migration doit être répartie de manière équitable. Les États membres doivent mettre en place une capacité de sauvetage étatique. Seule une minorité des migrants tente de rejoindre l’Europe ; la migration inclut des mouvements de réfugiés et il ne faut pas oublier leurs besoins de protection internationale. L’Europe doit mettre en place un système de protection robuste et durable.

Le ministre Jean Asselborn a insisté sur la nécessité de mettre en place des partenariats équitables pour mieux gérer les flux migratoires. C’est seulement ensemble que les partenaires européens et africains ainsi que les organisations internationales pourront surmonter les défis de la démographie, du changement climatique, de la concentration dans les centres urbains, de la propagation des nouvelles technologies et de la sécurité.

Ces défis demeurent inchangés depuis le sommet de La Valette en 2015. « La migration est un phénomène normal qui persistera », a souligné Jean Asselborn. Il a également rappelé que le droit de quitter son territoire est un droit fondamental. Or, pour pouvoir le faire, il faut disposer de voies d’accès légales. S’il n’y en a pas, les migrants ne peuvent pas respecter les règles d’entrée des pays de destination et risquent leur vie en Méditerranée, voire tombent entre les mains de trafiquants ou, pire, de geôliers sans scrupules.

Dans ce contexte, le ministre Asselborn a insisté sur l’importance de la migration légale dans nos relations avec nos partenaires. Il espère que les partenariats des talents à venir offriront des perspectives à la jeunesse africaine. Le dialogue avec les pays africains devra aussi inclure le sujet de la réadmission. En effet, le droit international prévoit une obligation de réadmettre ses propres nationaux.

Selon le ministre Asselborn, la gestion des flux migratoires relève d’une responsabilité partagée entre pays d’origine, de transit et de destination. Il a affirmé que l’Europe doit déployer d’énormes efforts afin d’apporter sa pierre à l’édifice et doit mener une politique migratoire qui reste fidèle aux valeurs et principes qui la définissent comme Union européenne. Elle doit garantir un traitement digne aux migrants dans le plein respect de la Convention de Genève. Cette dernière est notre boussole depuis 70 années et exige qu’il n’y ait pas de refoulements, que l’UE dispose d’une capacité de sauvetage en mer et que les pays européens garantissent un accueil et des perspectives d’intégration appropriées.

Jean Asselborn a conclu en soulignant qu’il est indispensable de mettre en place une solidarité interne afin de répartir de manière équitable la charge sur tous les États membres. ce qui jettera les bases d’une coopération crédible avec nos partenaires externes. Si tel n’est pas le cas, l’Union européenne est sans ligne de conduite digne de ses propres valeurs.

La présidence portugaise a conclu que la migration représente un défi commun, les États individuels ne peuvent pas complètement gérer les flux migratoires. L’Europe et l’Afrique intensifieront leur coopération de part et d’autre du bassin méditerranéen pour protéger les droits fondamentaux des migrants, lutter contre le trafic et la traite des êtres humains, mettre en place des partenariats basés sur la solidarité, créer des capacités d’accueil suffisantes pour les réfugiés, améliorer la coopération en matière de retour, financer des initiatives pour traiter des causes profondes de la migration et mettre en place des voies d’accès légales et sûres vers l’Europe.

 

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes
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