Jean Asselborn a participé au Conseil « Affaires étrangères » de l’Union européenne, le 22 mars 2021 à Bruxelles

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé au Conseil « Affaires étrangères » de l’Union européenne, qui s’est tenu le 22 mars 2021 à Bruxelles.

Le Conseil « Affaires étrangères » a commencé sa session par les questions d’actualité, ce qui a permis au ministre Asselborn et à ses homologues européens de passer en revue les derniers développements internationaux. Les ministres ont notamment évoqué les relations de l’Union européenne avec la Russie en amont du débat stratégique prévu au Conseil européen des 25 et 26 mars prochains. Les ministres se sont également penchés sur la situation en Géorgie ainsi que sur les derniers développements au Venezuela, dans les Balkans occidentaux, au Myanmar et en Ethiopie.
Le ministre Asselborn a d’abord tenu à exprimer sa solidarité avec la Belgique et à rendre hommage à la mémoire des victimes des attentats terroristes qui ont frappé Bruxelles il y a cinq ans, le 22 mars 2016.
S’agissant du Myanmar, où la situation ne cesse de se détériorer suite au coup d’Etat militaire du 1er février dernier, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a mis en exergue l’importance pour l’UE de travailler ensemble avec l’ASEAN afin de parvenir à une solution pacifique. Dans ce contexte, Jean Asselborn a informé ses homologues européens des discussions qu’il a récemment menées avec les ministres des Affaires étrangères de la Chine, de la Thaïlande et de l’Indonésie au sujet de la crise au Myanmar.
Le ministre Asselborn s’est aussi joint à ses collègues qui ont appelé à soutenir l’Arménie pour que l’échange de prisonniers de guerre prévu par l’accord de cessez-le-feu au Haut Karabakh, conclu en novembre dernier, puisse avoir lieu.
Par la suite, les ministres européens des Affaires étrangères ont eu un échange de vues informel, par vidéoconférence, avec la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet. Le ministre Asselborn a salué la tenue de cet échange, qui a permis de faire le point sur la session du Conseil des droits de l’homme qui est en cours à Genève et d’évoquer les moyens de soutenir le travail de cet organe des Nations Unies chargé de renforcer la promotion et la protection des droits humains dans le monde.
Après avoir rappelé que les droits humains sont universels, Jean Asselborn a encouragé la Haute-Commissaire à effectuer une visite au Xinjiang et à poursuivre ses efforts pour promouvoir les droits des Palestiniens. De manière générale, le ministre Asselborn a réaffirmé le soutien du Luxembourg au travail mené par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. La volonté du Luxembourg de renforcer sa contribution à la promotion des droits humains se reflète dans sa candidature pour être élu pour la première fois en tant que membre du Conseil des droits de l’homme, pour le mandat 2022-2024.
Dans l’après-midi, les ministres ont évoqué les moyens de renforcer le dialogue et la coopération entre l’UE et ses pays partenaires du voisinage Sud. Dans une déclaration commune présentée par la ministre belge Sophie Wilmès, les pays du Benelux ont souligné que la relation avec les pays partenaires du voisinage Sud revêt une importance stratégique pour l’UE. Dans le cadre de la coopération avec ces pays partenaires, l’accent devrait être mis sur « le dialogue continu, la mise en place de programmes de coopération régionaux et transfrontaliers, ainsi que l’Etat de droit, la bonne gouvernance et le respect des droits humains fondamentaux, y compris l’égalité des genres », ont souligné les ministres de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg. Ils ont appelé à renforcer la coopération dans des domaines tels que l’économie verte, la digitalisation, la migration, la prévention et la résolution des conflits, ainsi que la lutte contre le terrorisme.
Enfin, un échange de vues approfondi sur les relations de l’Union européenne avec la Turquie a figuré à l’ordre du jour. S’agissant des derniers développements en Méditerranée orientale, le ministre Asselborn a prôné une « approche prudente mais positive », étant donné qu’il faudra évaluer si les derniers développements positifs sont durables et crédibles.
Quant au processus d’adhésion à l’UE, le ministre a plaidé pour maintenir la perspective d’adhésion de la Turquie, tout en déplorant les développements en Turquie qui vont clairement dans la mauvaise direction. « La Turquie s’est éloignée de l’UE, en particulier dans les domaines importants de la démocratie, des droits et principes fondamentaux, de l’Etat de droit, mais aussi de la politique étrangère », a conclu le ministre. Jean Asselborn a mentionné dans ce contexte la récente décision du Président turc de retirer son pays de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, signée le 11 mai 2011 à Istanbul.

 

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes
Photo ©European Union

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