Le plan PAN-Bio 2025 porte ses fruits, les surfaces agricoles bio en augmentation linéaire de 7,02%!
Un an après l’entrée en vigueur du plan d’action national de promotion de l’agriculture biologique PAN-Bio 2025, Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a tiré un premier bilan prometteur de l’avancée de l’agriculture biologique au Grand-Duché.
«Nous observons une progression très encourageante de l’agriculture biologique sur les dernières années», souligne le ministre Romain Schneider. Au Luxembourg, la part des surfaces agricoles exploitées en mode agriculture biologique augmente de façon linéaire, et plus précisément de 7,02% entre 2019 et 2020, pour représenter actuellement 5,18% de la surface agricole exploitée nationale.
Au 1er janvier 2021, les surfaces bio totalisent 6.324 ha, dont douze exploitations agricoles (457 ha) qui ont entamé leur conversion vers l’agriculture biologique en 2020, sachant qu’une telle réorganisation prend jusqu’à trois ans avant de pouvoir être certifié bio. Ces fermes reflètent presque toute la palette des secteurs agricoles, à savoir la viande, les fruits, les légumes, la viticulture, les céréales et l’apiculture. En parallèle, le secteur de la transformation alimentaire est également en train d’évoluer, «ce qui confirme que nous allons dans la bonne direction» conclut Romain Schneider. «Le plan PAN-Bio 2025 porte donc ses fruits et ce de la fourche à la fourchette, et malgré une année de crise peu propice aux prises de risques.»
Le plan PAN-Bio 2025: approche holistique de la fourche à la fourchette
Présenté le 6 mars 2020, le plan PAN-Bio 2025 est une véritable feuille de route ambitieuse vers un objectif précis, à savoir l’augmentation du pourcentage des surfaces agricoles du Luxembourg exploitées en mode agriculture biologique jusqu’à 20% d’ici l’an 2025.
Ce plan se caractérise par son approche holistique englobant toute la chaîne alimentaire de la fourche à la fourchette. Afin d’assurer le suivi du plan d’action, Romain Schneider a désigné un interlocuteur spécifique au sein du ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural: «Par cette approche nous voulons donner un visage à l’agriculture biologique et instaurer un point de contact permanent.»
Le coordinateur «Bio» qui, depuis un an, est en dialogue permanent avec tous les agriculteurs et représentants du secteur, a également initié une panoplie de projets pilotes.
Effervescence de projets pilotes développant la filière bio
Dans le cadre du plan de relance pour l’agriculture, plusieurs projets pilotes visant à introduire les produits issus de l’agriculture biologique dans les cantines ont été entamés avec entre autres des partenaires tels que le Lycée Josy Barthel (LJBM), Servior CIPA Roude Fiels ou encore le centre pénitentiaire Givenech. Deux autres projets ont déjà été réalisés en collaboration avec le Lycée Ermesinde et le Kannerhaus Wooltz.
Romain Schneider souligne le rôle modèle de ces nouveaux porteurs de projets: «Je me réjouis de voir que le Lycée Ermesinde et le Kannerhaus Wooltz ont non seulement entamé une nouvelle culture alimentaire, mais ont, en outre, pris l’initiative de développer des concepts pédagogiques autour de la valorisation des aliments et de nos produits régionaux et saisonniers.»
Le ministère a également innové en adaptant la mission du réseau des fermes de démonstration biologiques. En effet, ces exploitations agricoles qui mettent en exergue toute la palette de production agricole luxembourgeoise, seront toujours ouvertes au grand public mais s’adressent dorénavant en priorité aux agriculteurs et aux professionnels du secteur désirant des informations détaillées sur le mode de production biologique.
Conseils intégrés pluridisciplinaires optimisés
Le ministère met à disposition un coach qui travaille en étroite collaboration avec toutes les associations impliquées dans les services de conseil. Ainsi, chaque entreprise agricole intéressée bénéficie d’une analyse qui prend en compte son orientation, sa viabilité financière et les scénarios pratiques liés à une éventuelle conversion. Actuellement, deux fermes sont en phase de consultation intégrale, dans le cadre d’un projet pilote.
Aides financières
Les montants des primes bio qui ont été augmentés en 2021, soutiennent ainsi aussi bien les exploitations en phase de conversion que le maintien de la production biologique. Le ministère prend aussi à charge les frais de certification biologique.
Perspectives de développement
En comparaison avec d’autres pays européens (FIBL 2021), le Luxembourg se trouve en 3e position des pays dont les ménages dépensent le plus pour les produits biologiques (265 euros/personne) alors qu’au niveau de la production biologique le Grand-Duché se situe en 20e position.
Le PAN-Bio 2025 vise donc à stimuler la production bio afin de mettre en rapport l’offre et la demande. «L’agriculture biologique est résolument dans l’air du temps et je suis confiant à ce qu’au cours de la prochaine année culturale, nous verrons que l’augmentation des surfaces agricoles en mode biologique se poursuivra.»
Le «PAN-Bio 2025» est un plan ambitieux qui bénéficie des moyens financiers appropriés. En effet, l’enveloppe budgétaire augmentera progressivement d’aujourd’hui 4,38 millions d’euros à 11,4 millions pour l’année 2025 afin d’atteindre l’objectif de 20%.
Enfin, Romain Schneider ajoute que le développement de l’agriculture biologique aux côtés de l’agriculture dite «conventionnelle» s’inscrit dans sa vision globale d’une agriculture durable «Landwirtschaft+».
Pour avoir plus d’informations sur l’agriculture biologique veuillez consulter le nouveau site www.bio2025.lu.
Communiqué par: ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural
Photo ©MA