Jean Asselborn a participé à la vidéoconférence informelle des ministres des Affaires étrangères et des ministres en charge de la migration de l’Union européenne

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration et de l’Asile, Jean Asselborn, a participé à la réunion informelle conjointe des Conseils « Affaires étrangères » et « Justice et affaires intérieures » de l’Union européenne, qui s’est tenue par vidéoconférence le 15 mars 2021.

Cette réunion conjointe, qui a réuni les ministres européens des Affaires étrangères et les ministres en charge de la migration, a permis d’avoir un échange de vues approfondi sur les dimensions externes de la politique migratoire de l’Union européenne dans le cadre du nouveau Pacte sur la migration et l’asile.

Les ministres ont notamment abordé la question de la migration dans le cadre des relations bilatérales avec les principaux pays tiers, ainsi que les moyens à trouver pour renforcer la coopération et la coordination entre les pays, institutions et agences de l’UE.

Le ministre Asselborn a commencé son intervention par la constatation suivante : « Nos partenaires au sud et à l’est ne pourront pas résoudre nos problèmes internes sur la migration, ni en termes de responsabilité européenne, ni en termes de solidarité européenne ». « En ce qui concerne la politique de migration de l’Union européenne, il n’y a ni changement de paradigme, ni même un simple début de changement d’attitude depuis 2015 », a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a déploré que l’UE « continue à bloquer et à tergiverser » face à la question des mesures de répartition de la « charge » pour venir en aide aux Etats membres aux frontières.

S’agissant des outils et des instruments politiques qui sont à la disposition de l’UE dans le cadre de ses relations bilatérales avec les pays partenaires, le ministre Asselborn a souligné que « miser unilatéralement sur le retour et la réadmission ne fonctionnera pas, tout comme cela n’a pas fonctionné en 2015 ».

Le ministre s’est également penché sur un autre instrument, qui était déjà sur la table en 2015, à savoir la migration légale. A cet égard, il a salué la proposition de la Commission pour un « partenariat de talents » et s’est prononcé en faveur d’une migration légale plus généralisée, dont l’UE a besoin pour combler les déficits démographiques à moyen terme dans beaucoup d’Etats membres.

Enfin, quant aux relations et la coopération avec la Turquie dans le cadre des flux migratoires, Jean Asselborn a estimé que l’aide financière – en tant que soutien aux plus de 3 millions de réfugiés en Turquie – est justifiée, et ce malgré les provocations inadmissibles de la part de la Turquie en matière de migration. « Il serait contreproductif de l’arrêter. C’est une aide aux réfugiés et non pas aux autorités », a-t-il fait remarquer.

De son côté, la présidence portugaise du Conseil de l’Union européenne a conclu que l’UE va mobiliser tous les outils à sa disposition pour concrétiser des partenariats sur mesure avec les pays tiers prioritaires.

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes
Photo ©MAEE