Participation de Jean Asselborn à la réunion des ministres du Commerce de l’Union européenne

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé le 2 mars 2021 à la vidéoconférence informelle des ministres du Commerce de l’Union européenne.

La vidéoconférence a permis aux ministres européens en charge du commerce international d’avoir une discussion approfondie sur la nouvelle communication de la Commission concernant le réexamen de la politique commerciale de l’Union européenne. Cette dernière a été publiée le 17 février dernier, suite à un processus de réflexion et de consultation public lancé au mois de juin 2020 alors que les premières semaines de la pandémie de la COVID-19 avaient clairement mis en évidence les fragilités des chaînes d’approvisionnement internationales.

Le ministre Asselborn a remercié la Commission pour le travail accompli, en saluant «l’équilibre trouvé entre, d’une part, une Europe ouverte au commerce international et aux investissements étrangers, et d’autre part, une Europe qui se veut plus assertive et ferme dans la protection de ses intérêts dans un environnement international de plus en plus difficile». Il a souligné l’importance de «l’articulation prévue avec d’autres politiques, en particulier le Pacte vert et la transformation numérique, qui est indispensable si nous voulons que la politique commerciale soit véritablement au service de l’économie européenne». Il a également rappelé la nécessité d’éliminer les obstacles injustifiés au commerce dans l’économie numérique.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a mis l’accent sur le renforcement des dispositions en matière de développement durable. Il a notamment salué la volonté de la Commission de faire du respect de l’accord de Paris une clause essentielle des futurs accords commerciaux de l’Union.

Il a également salué la réponse positive apportée par la Commission à la proposition faite par, entre autres, le Luxembourg en faveur d’une législation européenne en matière de devoir de diligence. «J’en appelle d’ores et déjà à la mise en place d’un niveau d’ambition élevé», a-t-il souligné, en rappelant qu’il était essentiel d’y intégrer des dispositions permettant de lutter contre le travail forcé.

S’agissant de l’accord commercial avec le Mercosur, le ministre Asselborn a rappelé la nécessité de mettre en place un cadre contraignant permettant de garantir le respect de l’accord de Paris et la mise en œuvre des engagements pris en matière de lutte contre la déforestation. «Sans un tel cadre, une conclusion ne sera pas possible», a-t-il rappelé.

Enfin, le ministre Asselborn a souligné que pour sauvegarder le système international commercial basé sur les règles, il était non seulement nécessaire de lancer la réforme de l’OMC mais également d’avancer sur certains dossiers clefs tels que celui sur les subsides à la pêche, qui est lié aux objectifs du développement durable. Il a conclu en estimant qu’«en ces temps de pandémie, nous devons apporter la preuve que l’OMC est en mesure de fournir des solutions, notamment en ce qui concerne l’accès aux équipements médicaux et aux vaccins contre la COVID-19».

 

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes