La création d’un Observatoire national de la santé sur les rails

La Chambre des Députés a voté à l’unanimité la loi portant création d’un Observatoire national de la santé, lors de sa séance du 11 février 2021.

Comme l’a souligné la ministre de la Santé Paulette Lenert : « L’Observatoire national de la santé est un élément indispensable au pilotage du système de santé pour améliorer sa qualité et son efficience ! »

En effet, les systèmes de santé actuels doivent faire face à de nombreux défis, tels qu’une population vieillissante, qui engendre des besoins croissants en soins de santé ; une croissance des maladies chroniques et dégénératives, ainsi que des accidents ; la nécessité de garantir un accès universel et équitable aux meilleurs soins possibles ; ou encore, une évolution des techniques médicales avec des traitements toujours plus spécialisés et individualisés.

Dans ce contexte, la nécessité d’une gouvernance efficiente devient de plus en plus prégnante afin d’évaluer si les moyens affectés au système de santé rencontrent les objectifs fixés.

Or, la qualité et l’efficience du système de santé, ne peuvent être garanties que si elles sont mesurées et analysées sur des bases objectives et validées.

En conséquence, il convient de mettre en réseau les ressources nationales produisant ces données afin de les centraliser et de les compléter.

Objectifs et missions de l’Observatoire national de la santé

Comme le prévoit le programme de gouvernement, les missions de l’Observatoire comprendront la centralisation/collecte des données de démographie médicale et des autres professions de santé et l’analyse des registres des maladies et des décès.

L’objectif général de l’Observatoire national de la santé est de contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population et du système de santé. Le rôle de l’Observatoire est d’aider le gouvernement et les partenaires à définir les orientations et le contenu de politiques favorables à la santé de la population, compatibles avec la pérennité du système de santé et d’en faire le monitoring et l’évaluation.

De même, il est un outil de documentation, d’observation et d’analyse de données relatives à la santé de la population, à ses déterminants, au système de santé et à sa performance. Il contribue également à la rationalisation de l’information en santé par la coopération centralisée des acteurs impliqués dans la collecte.

À ce titre, il a pour missions :

– d’évaluer :

  • l’état de santé de la population en termes de morbidité et de mortalité ;
  • les comportements à risque de la population en améliorant la connaissance de l’information sur les déterminants de la santé ;
  • la qualité et l’efficience et l’accessibilité du système de santé et d’identifier les inégalités de santé entre les différents groupes de population ;

– de proposer au ministre de la Santé les priorités de santé publique visant à l’amélioration de l’état de santé de la population ou du système de santé ;

– d’étudier l’évolution et l’adéquation des ressources en professionnels de la santé intervenant au sein du système de santé pour répondre aux besoins sanitaires de la population ;

– d’établir la carte sanitaire ;

– de publier et diffuser les informations sur l’état de santé de la population et le système de santé.

Structure et fonctionnement de l’Observatoire national de la santé

L’Observatoire national de la Santé remplira le rôle d’exper­tise qui apporte un regard externe sur le système de santé afin de contribuer à un débat serein et objectif. Il travaille en toute indépendance et neutralité en ce qui concerne ses outils d’observation, ses constats ainsi que ses propositions.

Il s’agit d’une administration pilotée par un Conseil des observateurs, composé par des experts nationaux et internationaux spécialisés en la matière dont la plurisectorialité permet d’orienter les travaux de l’Observatoire, tout en veillant à garantir l’indépendance scientifique de ses travaux.

Un rapport national sur l’état de santé de la population, les déterminants de la santé et le système de santé sera établi tous les trois ans.

Communiqué par: ministère de la Santé

Lire sur le même sujet: