S’adapter aux contraintes de la construction en milieu urbain

Avec la réalisation d’une nouvelle résidence située rue de la Déportation à Gasperich, le Fonds du Logement poursuit sa mission de construction de logements abordables à travers la capitale. Audrey Locquet, chef de projet, Christophe Stordeur, chargé d’opérations, et Laura Jacoby, gestionnaire de chantiers pour le Fonds du Logement, ainsi que Gaëlle Schmets, architecte au sein du bureau Schmets Architectes, nous parlent des coulisses de ce nouveau projet.

 

Le Fonds du Logement a procédé au démarrage des travaux de construction d’une nouvelle résidence située rue de la Déportation, à Luxembourg-Gasperich – à proximité du quartier «Sauerwiss», développé par le Fonds dans les années 90, comprenant environ 400 logements et des commerces de proximité. Ce futur immeuble de quatre appartements – deux d’une chambre et deux de deux chambres – sera destiné à la location subventionnée.

Pour assurer la maîtrise d’œuvre globale, c’est le bureau Schmets Architectes, en groupement avec deux bureaux d’ingénieurs, De Statiker et Dal Zotto & Associés, qui ont été choisis.

 

Une construction à caractère durable

Le chantier se situant en ville, entre deux parcelles occupées, une construction de type préfabriqué a été privilégiée. Christophe Stordeur développe: «Ce projet novateur vient fermer le maillage urbain existant. Pour éviter les nuisances au voisinage, nous souhaitions construire le plus rapidement possible, c’est ainsi que la préfabrication en atelier nous est apparue comme la meilleure solution. Le bâtiment sera entre 80 et 90% préconstruit: les panneaux seront acheminés sur site afin de procéder à une construction rapide».

La structure préfabriquée en bois restera en partie visible, sauf pour les escaliers qui seront construits en béton apparent. Parmi les obligations de la certification LENOZ, le critère de démontabilité est un point important à prendre en compte. Gaëlle Schmets explique: «Pour le respecter, nous avons choisi d’optimiser les finitions et de favoriser les assemblages mécaniques. En fin de vie du bâtiment, la majorité des éléments pourront ainsi être démontés, et réutilisés».

Toujours afin de répondre aux critères de certification LENOZ, l’immeuble sera doté d’une bonne isolation thermique, d’une pompe à chaleur et d’une installation solaire thermique, ce qui en fera un bâtiment à basse consommation d’énergie (classe énergétique A/B/A).

 

Optimiser la surface disponible

Parmi les défis à relever, le bureau Schmets Architectes a dû réussir à intégrer tout le programme sur un terrain de largeur réduite, tout en respectant les prescriptions urbanistiques. Ainsi, la priorité a été donnée à l’aménagement des surfaces privatives, en minimisant celle des locaux techniques: seuls deux petits locaux de ce type ont en effet été prévus alors que le reste de la surface est dédié aux parties privatives. Gaëlle Schmets poursuit: «Les appartements disposeront chacun d’une buanderie. Les espaces nécessitant peu d’apport de lumière naturelle (salle-de-bain, WC séparé, débarras), seront répartis en un noyau central tandis que les autres pièces prendront place de part et d’autre, avec le séjour côté jardin et les chambres côté rue». Christophe Stordeur précise: «Pour l’aménagement intérieur, le bois sera apparent sur certains pans de mur, ainsi que les dalles de plafond dans les séjours afin de créer un cadre chaleureux».

 

Des jardins privatifs en ville

Au niveau des aménagements extérieurs, chaque locataire disposera de son propre jardin privatif à l’arrière de l’immeuble. Gaëlle Schmets ajoute: «Des arbres y seront plantés afin de respecter certains critères LENOZ».

Enfin, la façade sera réalisée avec bardage en métal déployé qui offrira à l’immeuble une allure contemporaine et un jeu de transparence entre l’intérieur et l’extérieur, respectivement entre les parties pleines et les parties vitrées, avec l’intégration de stores extérieurs pliants et coulissants dans la façade.

 

Augmenter l’offre de logements abordables dans la capitale

Le Fonds du Logement procédera à d’autres réalisations à travers la Ville au cours des prochaines années. Audrey Locquet précise: «Nous lancerons notamment les études relatives au PAP Val-st-André à Luxembourg-Rollingergrund au cours de l’année, et nous travaillons sur un projet résidentiel à Luxembourg-Merl. Le Fonds est également partie prenante dans le développement d’un PAP à Luxembourg-Kirchberg et procèdera encore à la construction de deux maisons unifamiliales supplémentaires dans le cadre de la réalisation du quartier «Carmel» à Luxembourg-Cents».

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