Inscription par l’Unesco des «Haupeschbléiser – l’art musical des sonneurs de trompe» sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Le ministère de la Culture et la Commission luxembourgeoise pour la coopération avec l’Unesco ont le plaisir d’annoncer l’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (Unesco) de «l’art musical des sonneurs de trompe, une technique instrumentale liée au chant, à la maîtrise du souffle, au vibrato, à la résonance des lieux et à la convivialité» par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni en sa 15e session, exceptionnellement en ligne, ce 17 décembre 2020.

L’art musical des sonneurs de trompe est né au XVIIIe siècle à la Cour royale française. Depuis lors, cet art est devenu une tradition vivante dans nos régions, comme en témoigne de manière exemplaire la monumentale représentation allégorique du Grand-Duché de Luxembourg par Julien Lefèbvre (Hôtel Alfa, vers 1930, classé monument national). Aujourd’hui, dans notre pays, des hommes et des femmes de différents nationalités, âges et milieux sociaux, se retrouvent pendant leurs loisirs pour maintenir en vie ce patrimoine culturel.

Au Luxembourg, ces musiciens sont appelés «Haupeschbléiser», du nom de saint Hubert, leur saint patron. Leur instrument, dit «naturel», car sans pistons, est sonné grâce à des techniques respiratoires très physiques, de préférence dans la nature, où son timbre archaïque peut résonner librement. Le chant joue également un rôle important dans la transmission de cet art musical. Sonnant sans partition, en redingote, les musiciens tournent le dos à l’auditoire pour lui faire écouter au mieux le son de leurs trompes. La convivialité, la rencontre avec des sonneurs d’autres pays, le lien avec la nature et le partage de ces valeurs au-delà des frontières sont des caractéristiques essentielles de cette tradition vivante.

À côté du répertoire classique international, les «Haupeschbléiser» sonnent et composent également des partitions pour fanfares dédiées au Luxembourg. Les «Haupeschbléiser» participent activement à la vie culturelle du Grand-Duché et sont membres de l’Union Grand-Duc Adolphe (UGDA), ainsi que de la Fédération des trompes du Bénélux (FTB) et de la Fédération internationale des trompes de France (FITF).

L’art musical des sonneurs de trompe est inscrit à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel du Grand-Duché de Luxembourg depuis le 28 novembre 2018. Le 29 mars 2019, le Luxembourg avait déposé auprès de l’Unesco, dans une démarche commune avec la France, la Belgique et l’Italie, une candidature multinationale pour l’inscription de cet art musical sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

La présente inscription des «Haupeschbléiser» est pour le Luxembourg la deuxième inscription par l’Unesco d’un élément de son patrimoine vivant, exactement 10 ans après l’inscription de la procession dansante d’Echternach, et la première inscription d’un élément par une candidature multinationale.

 

Communiqué par: ministère de la Culture / Commission luxembourgeoise pour la coopération avec l’Unesco
Photo ©MCULT

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