Paulette Lenert participe à la vidéoconférence des ministres de la Santé de l’Union européenne

Cette nouvelle réunion des ministres de la Santé, tenue sous la Présidence allemande, était consacrée au renforcement des capacités de l’Union européenne face aux menaces sanitaires. Les ministres ont exprimé leur soutien au principe d’une meilleure coordination entre États membres grâce à un rôle plus fort de l’Agence européenne des médicaments (EMA) et du Centre européen de Prévention et de Contrôle des Maladies (ECDC). Les États membres auront l’occasion d’analyser plus en détail les modalités concrètes du nouveau dispositif dans les mois à venir, sur base du récent paquet législatif « Union européenne de la santé ».

La ministre Paulette Lenert a salué la volonté de renforcer la position de l’Union européenne en tant qu’acteur à part entière dans la gestion de crises sanitaires sur la scène internationale. « La diversité des mesures sanitaires nationales en place risque d’alimenter la confusion auprès de nos citoyens, qui s’attendent – à juste titre – à une coordination et à la mise en commun des efforts au niveau européen. L’action de l’Union doit se baser sur les solutions qui ont fait leurs preuves ces derniers mois et qui méritent d’être pérennisées. » La ministre luxembourgeoise a par ailleurs souligné qu’il sera crucial pour la suite de la gestion de crise que tous les États membres soient livrés en même temps de vaccins sûrs et efficaces.

Cet échange fut aussi l’occasion pour la Directrice de l’ECDC, Andrea Ammon, de faire le point sur l’évolution de la crise sanitaire COVID en Europe. La situation a été qualifiée d’alarmante : bien que certains paramètres affichent une tendance à la baisse, la situation reste très inquiétante. Le taux de mortalité et celui de nouvelles admissions hospitalières a augmenté récemment. La moitié des États membres, y inclus le Luxembourg, accusent un taux de nouvelles infections par 100.000 habitants sur une période de 14 jours supérieur à 500 et dans une majorité d’États membres, le taux de positivité reste supérieur à la valeur de référence de 3%. Ammon a explicitement déconseillé aux ministres d’envisager un relâchement des mesures pour la période de fin d’année alors qu’une telle décision, si elle était prise avant le 7 décembre, pourrait aboutir à une augmentation importante des hospitalisations, pendant les fêtes de fin d’année.

La Commissaire européenne en charge de la Santé, Stella Kyriakides, a quant à elle mis en garde contre un déconfinement avant que les vaccins ne seront suffisamment déployés. La saison hivernale étant particulièrement propice à la transmission virale, la Commission insiste qu’il faut éviter les espaces clos, les endroits peuplés et les contacts rapprochés (« the three Cs : closed spaces, crowds and close-  contact settings »). Avec 5.000 décès par jour et une nouvelle infection toutes les 17 secondes, la situation dans l’Union européenne est de loin plus préoccupante que lors de la première vague. Dans ce sens, elle a annoncé la publication aujourd’hui d’une recommandation dédiée aux mesures sanitaires pour les mois d’hiver et plus particulièrement les fêtes.

En matière de vaccins, la Commissaire s’est félicitée des progrès encourageants annoncés par les producteurs de vaccins et elle a exhorté les États membres à finaliser rapidement leur stratégie vaccinale. Enfin, Stella Kyriakides a insisté sur le fait que toutes les précautions seront prises, notamment par l’Agence des médicaments européenne (EMA), afin d’analyser la qualité, l’efficacité et surtout la sûreté des vaccins avant leur mise sur le marché.

 

Communiqué par: ministère de la Santé
Photo ©MSan

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