Revendication du SYVICOL

Le ministre du Travail Dan Kersch partage la revendication du SYVICOL concernant la protection contre le licenciement des élus locaux profitant d’un congé politique.

Dans le cadre d’un débat d’actualité en date du 19 novembre à la Chambre des Députés sur le licenciement de 71 personnes au sein du groupe Saint Paul et l’échec des négociations sur un plan social, le cas spécifique d’un employé touché par cette vague de licenciements, malgré qu’il bénéficie en tant que bourgmestre d’un congé politique intégral, a été évoqué.
Dans un communiqué diffusé le 9 novembre, le SYVICOL avait déjà signalé que les élus locauxne sont pas suffisamment protégés dans l’exercice de leur mandat. Contrairement aux paysvoisins, la loi communale luxembourgeoise ne prévoit aucune protection particulière à leur égard.
Le SYVICOL avait donc revendiqué l’introduction d’une protection légale contre le licenciementde l’élu communal bénéficiant du congé politique pendant toute la durée de son mandat, étantdonné que « l’exercice de ce dernier dans des conditions sereines est un des piliers du bon fonctionnement de la politique sur le plan communal ».
La question a entretemps aussi été soulevée au cours d’une réunion avec la ministre de l’Intérieur Taina Bofferding en date du 11 novembre. En outre, un groupe de travail interne du SYVICOL s’occupera d’urgence de ce sujet et élaborera des propositions d’amélioration. Le syndicat craint en effet que cet exemple ne crée un précédent.
Lors du débat d’actualité à la Chambre des Députés, le ministre du travail Dan Kersch a souligné qu’il partage et soutient l’action du SYVICOL à cet égard. M. Kersch a également soulevé la question de la validité d’un tel licenciement devant le Tribunal du travail. Si ce dernier la confirmait, a poursuivi le ministre, alors il faudrait réagir au niveau législatif. Le ministre a qualifié le licenciement de « provocation pour tout le secteur communal et pour toutes les personnes qui s’engagent sur le plan de la politique locale au Luxembourg ».
Le SYVICOL salue la position ferme du ministre du Travail, mais souligne que ses revendications ne concernent pas exclusivement la protection contre le licenciement des élus locaux. Selon le SYVICOL, le statut de l’élu communal devrait être revalorisé dans son intégralité, en adaptant le cadre légal de sorte à accorder des garanties destinées à faciliter et encourager l’engagement politique de toute personne intéressée et d’éviter toute discrimination.

Communiqué par le SYVICOL le 20 novembre 2020