François Bausch a participé à la réunion informelle des ministres de la Défense de l’Union européenne à Berlin

Sur invitation de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne, le ministre de la Défense, François Bausch, a participé à la réunion informelle des ministres de la Défense de l’Union européenne le 26 août à Berlin.

En présence du secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, et du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, les ministres ont discuté du renforcement des missions d’entraînement de l’UE au Mali, en RCA et en Somalie.
Tout en réitérant l’importance de ces missions et les efforts entrepris pour les rendre plus efficaces, François Bausch a insisté que le renforcement des capacités fourni par l’UE et ses États membres aux forces armées de ces pays ne doit pas se limiter à un contenu purement militaire, mais doit nécessairement inclure également des éléments de bonne gouvernance ainsi que des connaissances des droits humains et du droit international humanitaire.
En ce qui concerne les discussions en cours visant à mettre en place une facilité européenne pour la paix, qui devrait entre autres permettre aux forces armées de ces pays à mieux s’équiper, le Luxembourg insiste sur la prise en compte ex-ante d’analyses indépendantes et transparentes, y inclus des acteurs de la société civile, sur le respect des droits humains par les bénéficiaires potentiels ainsi que sur des garanties crédibles en ce qui concerne les capacités de stockage sécurisé et de bonne gestion en cas de financement d’armes.
François Bausch a proposé dans ce contexte également que, à l’instar des Nations unies, l’UE se dote également d’une «Human Rights Due Diligence Policy» pour tous ses appuis et missions à l’étranger.
En ce qui concerne les discussions sur la future boussole stratégique de l’UE, qui comprendra entre autres une analyse des menaces (attendue pour la fin de l’année), François Bausch a insisté d’ores et déjà à ce que cette analyse des menaces ne se limite pas seulement à des menaces traditionnelles, mais à ce que nous y prenions également en compte des menaces apparues plus récemment, telles que les risques liés à des cyberattaques potentielles, des menaces hybrides voire les conséquences géostratégiques et sécuritaires potentielles des grands changements environnementaux en cours, dont le changement climatique, la pression de plus en plus forte sur les terres agricoles et les ressources en eau et la perte extrêmement rapide et préoccupante de la biodiversité sur cette planète.


Communiqué par: Direction de la défense
Photo ©MAEE/Direction de la défense