L’engagement de la banque d’un monde qui change…

Des prémices de son engagement en 2008 à ses actions sociétales récentes pour soutenir l’économie nationale face à la crise du coronavirus, BGL BNP Paribas a renforcé sa stratégie en matière de responsabilité sociale et environnementale au fil des années. Emmanuelle Humann, Head of Corporate Social Responsibility au sein de la banque, nous présente sa démarche RSE reposant aujourd’hui sur quatre piliers essentiels: économique, social, civique et environnemental. Interview.

  

En tant que premier employeur du secteur financier au Luxembourg, comment a débuté votre prise de conscience quant au rôle que vous aviez à jouer en matière de responsabilité sociale et environnementale?

La prise de conscience s’est faite très tôt et déjà en 2008, BNP Paribas adoptait les Principes de l’Equateur, visant la prise en compte des risques sociaux et environnementaux dans le cadre de financement de projets.

En avril 2010, la direction de BGL BNP Paribas a décidé de créer un département dédié aux sujets de responsabilité. Cela nous a permis de coordonner nos actions, de mettre en place une stratégie et de parler d’une seule voix. Au départ, les projets étaient surtout orientés autour de la philanthropie, de l’environnement, de l’éducation,… et nous vivions les premiers balbutiements de la finance responsable qui depuis a connu un véritable essor. Tout en ayant maintenu des ambitions très fortes sur tous nos axes d’engagement historiques, celle-ci est aujourd’hui au cœur de nos préoccupations. Nous pensons avoir un véritable rôle à jouer pour accompagner la transition énergétique de nos clients et pour contribuer à réduire les inégalités environnementales, sociales et territoriales.

 

Aujourd’hui en quoi consiste votre stratégie RSE?

Notre stratégie est en ligne avec les 17 Objectifs de développement durable de l’ONU (ODD). Ils sont une référence pour tous les acteurs du développement durable et sont essentiels pour préparer l’avenir et nous aider à répondre aux enjeux auxquels nous sommes confrontés. BNP Paribas a d’ailleurs signé les «Principles for Responsible Banking», dont elle est l’une des banques fondatrices, s’engageant ainsi à aligner sa stratégie business sur les ODD et sur l’Accord de Paris.

Ensuite, nous structurons notre démarche autour de quatre piliers, qui sont ceux communément admis dans le domaine, à savoir: économique, social, civique et environnemental. Notre action est renforcée par une gouvernance très forte, puisqu’en local, la RSE est rattachée au département Stratégie de la banque, et au niveau du Groupe, nous sommes rattachés à la direction de l’Engagement, représentée au Comité exécutif de BNP Paribas. Bien entendu, nous sommes aussi guidés par notre raison d’être[1] et sommes attentifs à ce que notre activité ait un impact positif sur le monde qui nous entoure, aussi bien dans notre fonctionnement propre qu’à travers les produits et solutions que nous proposons à nos clients.

 

Pourriez-vous détailler vos objectifs par pilier?

Tout d’abord, le pilier économique consiste à financer l’économie de manière éthique. Les risques ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) sont gérés de manière rigoureuse et certains secteurs sensibles, tels que l’huile de palme, la défense, etc. sont encadrés très strictement. Nous avons aussi développé une large gamme de produits responsables pour permettre à tous nos clients d’avoir un impact positif sur la société et l’environnement.

Le pilier social quant à lui est essentiellement orchestré par nos ressources humaines, qui veillent à tout moment à favoriser le développement et l’engagement de nos collaborateurs. Les résultats sont là, puisque nous avons été récompensés par le prix Top Employer pour la 5e année consécutive!

Notre responsabilité civique implique que nous soyons un acteur engagé de la société. Nous travaillons étroitement avec le secteur associatif et proposons par exemple un programme de mise à disposition de compétences afin de faire le lien entre les besoins des associations et les nombreuses compétences de nos collaborateurs. Nous soutenons aussi activement les entreprises sociales à travers un dispositif dédié (Act for Impact) et sommes très impliqués aux côtés de microlux, l’institution de microfinance luxembourgeoise, dont nous sommes membre fondateur.

Enfin, pour le pilier environnemental, nous faisons en sorte d’agir contre le changement climatique en contrôlant nos émissions directes (nos bâtiments répondent aux plus hauts standards environnementaux et nous sommes signataires du Manifeste Zero Single Use Plastic lancé par l’IMS, dont nous sommes membres), mais aussi en accompagnant nos clients dans leur transition énergétique. Nous avons d’ailleurs une équipe spécialisée dans ce domaine, composée d’experts en énergies renouvelables, efficacité énergétique et économie circulaire.

Bien sûr, nous réduisons aussi considérablement nos financements et investissements liés aux énergies fossiles: BNP Paribas a décidé l’arrêt complet de ses financements au secteur du charbon thermique en 2030 dans les pays de l’OCDE et en 2040 pour le reste du monde, tout en renforçant son soutien au développement des énergies renouvelables, avec un nouvel objectif de financement de 18 milliards d’euros à l’horizon 2021.

 

Parlez-nous d’actions RSE menées à bien récemment…

Bien entendu, la crise sanitaire liée au Covid-19 a été au cœur de nos préoccupations tout au long de ces derniers mois. Les premières mesures étaient évidemment destinées à protéger nos collaborateurs (une grande partie d’entre nous a notamment pu recourir au télétravail), tout en garantissant la continuité de nos activités pour soutenir nos clients et l’économie luxembourgeoise.

Très vite, 5.000 masques FFP2 et 30.000 masques chirurgicaux ont été remis au ministère de la Santé, les loyers des startups du Lux Future Lab ont été suspendus, et les processus de paiement de nos fournisseurs ont été accélérés.

En parallèle, afin de venir en aide aux personnes vulnérables, la banque a permis à certains collaborateurs d’intervenir en tant que bénévoles auprès d’organismes agréés. Elle a également décidé de doubler chaque don effectué par ses collaborateurs à des associations de la Grande Région actives dans les domaines de la santé, de l’aide aux personnes vulnérables et de la recherche médicale.

De plus, dans le cadre du plan de soutien d’urgence initié par le Groupe BNP Paribas dans plus de 30 pays dans lesquels il est implanté, un don global de 100.000 euros a été alloué à la Fondation des Hôpitaux Robert Schuman, Caritas Luxembourg et Stëmm vun der Strooss.

Dernièrement, la banque a lancé son action «Solidarité coronavirus». À chaque opération de paiement effectuée avec une carte de crédit BGL BNP Paribas, la banque reverse dix centimes dans une cagnotte destinée à prendre en charge les frais de logement des personnes qui rencontrent des problèmes financiers liés à la crise du coronavirus.

 


[1] https://group.bnpparibas/decouvrez-le-groupe/raison-etre

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