Jean Asselborn a participé à la vidéoconférence informelle du Conseil « Affaires intérieures » de l’Union européenne, le 7 juillet 2020

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration et de l’Asile, Jean Asselborn, a participé à la réunion informelle du Conseil « Justice et Affaires intérieures » de l’UE, qui s’est tenue via vidéoconférence le 7 juillet 2020.

Le ministre a participé à la session de l’après-midi portant sur les activités de sauvetage de migrants (« search and rescue at sea ») en Méditerranée centrale. Les ministres ont eu une discussion approfondie sur la situation actuelle en Méditerranée ainsi que sur la réponse que l’Union européenne peut apporter pour lutter contre les trafiquants de migrants.

Au début de la session, le représentant du Parlement européen a insisté sur la nécessité d’une réponse solidaire européenne en Méditerranée, et ce dans le plein respect des droits fondamentaux et du droit européen. En effet, il n’y aurait pas de perspective d’amélioration en Libye et les flux persisteront durant la saison estivale. En outre, face à l’augmentation de la pression en Italie et Malte, les gouvernements de ces deux pays ont sollicité l’aide des autres Etats membres afin de mieux gérer l’afflux et garantir l’accueil des personnes sauvées.

Dans ce contexte, le ministre Asselborn a expliqué que le Luxembourg participe, depuis 2018, régulièrement aux relocalisations en Méditerranée centrale et que, parmi les 71 personnes que le Luxembourg s’était engagé à accueillir, 62 sont déjà arrivées au Grand-Duché. En extrapolant les chiffres luxembourgeois à l’échelle européenne, l’UE aurait effectivement pu relocaliser un total de 46.000 personnes.

« Le Luxembourg continuera de démontrer sa solidarité, mais il faut qu’il y ait suffisamment d’Etats membres qui participent aux efforts et au mécanisme de relocalisation », a souligné le ministre Asselborn. Après avoir salué la tentative de « réanimation » de la déclaration de Malte par la présidence allemande du Conseil, le ministre a encouragé la Commission européenne et la présidence allemande à faire tout pour mobiliser une masse critique d’Etats membres, ce qui permettra une participation collective auxdits efforts.

« Il est difficilement acceptable que des Etats membres qui sont des bénéficiaires nets du budget de l’UE refusent de participer à la solidarité européenne en matière de migration », a poursuivi le chef de la diplomatie luxembourgeoise. En effet, l’argument du « pull factor » ne peut pas servir de prétexte pour ne pas assumer des responsabilités européennes.

Enfin, le ministre est revenu sur la situation en Libye, qui évolue de manière préoccupante, notamment dans le contexte de l’intervention militaire turque. Face au risque que l’on puisse utiliser les migrants à des fins politiques, Jean Asselborn a mis en avant l’importance de la solidarité européenne.

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes