Conseil « Affaires générales » et Conseil « Affaires étrangères » de l’Union européenne

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé aux visioconférences du Conseil « Affaires générales » et du Conseil « Affaires étrangères » de l’Union européenne, le 22 avril 2020.

La visioconférence informelle du Conseil « Affaires générales » (CAG) a permis aux ministres chargés des affaires européennes d’avoir un échange de vues approfondi sur la réponse de l’Union européenne et de ses Etats membres à la pandémie COVID-19. Ainsi, les ministres ont dressé un état des lieux des mesures et des actions prises jusqu’à présent, tant au niveau européen qu’au niveau national. Dans ce contexte, le ministre Asselborn a rappelé que le Luxembourg attache une grande importance au rétablissement de la liberté de mouvement au sein de l’espace Schengen et au fonctionnement du marché unique. « Les contrôles aux frontières intérieures ne peuvent pas endiguer la propagation du virus, or ils constituent un obstacle majeur à la fois pour nos économies et pour les milliers de frontaliers », a fait remarquer le ministre Asselborn.

Les ministres ont également discuté des prochaines étapes en vue d’une sortie de crise coordonnée et basée sur la confiance mutuelle et l’échange informations. Au vu des réalités géographiques du Luxembourg, le Luxembourg a mis un accent particulier sur la nécessité d’avoir une « stratégie de sortie étroitement coordonnée entre les Etats membres de l’UE ».

La visioconférence a également été l’occasion d’avoir un échange de vues sur les effets des différentes mesures sur les droits fondamentaux et l’Etat de droit au sein de l’Union européenne. A cet égard, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a rappelé que « les mesures extraordinaires doivent se limiter à ce qui est strictement nécessaire, être temporaires et toujours respecter le droit international et le droit européen ». Le ministre a également salué le fait que la Commission suivra de près la mise en œuvre de ces mesures extraordinaires dans tous les Etats membres afin de garantir le respect des droits fondamentaux de l’Union.

Enfin, la Commission a informé les ministres sur les ajustements qu’elle entend apporter à son programme de travail pour l’année en cours afin de tenir compte des effets de la pandémie. A cet égard et face au besoin de ressources financières supplémentaires dans le contexte de la crise actuelle, le Luxembourg estime que le volume du prochain Cadre financier pluriannuel doit être revu à la hausse.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a également participé aujourd’hui à la visioconférence du Conseil « Affaires étrangères » (CAE). La session a commencé par les questions d’actualité, ce qui a permis aux ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne de passer en revue les développements internationaux récents. Dans le contexte de la lutte contre la pandémie de COVID-19, Jean Asselborn s’est félicité des efforts de coopération au niveau européen en matière d’assistance consulaire. Il a aussi mis en exergue l’importance de suivre une approche multilatérale et de soutenir pleinement le système des Nations Unies, y compris l’Organisation mondiale de la Santé dans la lutte commune contre la pandémie.

Le ministre Asselborn a aussi exprimé sa solidarité avec ses collègues de Chypre et de la Grèce en plaidant pour que l’Union européenne envoie un message clair à la Turquie en ce qui concerne ses activités illégales en Méditerranée orientale.

Par la suite, les ministres se sont penchés sur la situation en Libye. Face à une situation humanitaire de plus en plus préoccupante, le ministre Asselborn a tenu à réitérer l’appel à un cessez-le-feu immédiat et au respect des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. « Nous condamnons dans les termes les plus forts le bombardement indiscriminé des infrastructures civiles, dont un hôpital, à Tripoli », a déclaré le chef de la diplomatie luxembourgeoise. Alors que le haut représentant de l’Union Josep Borrell a appelé les Etats membres à mobiliser les capacités requises pour permettre à l’opération Irini de l’UE en Méditerranée de fonctionner, le ministre Asselborn a informé ses collègues que le Luxembourg contribuera en mettant des capacités de surveillance aérienne maritime à disposition de l’opération Irini, dont l’objectif est de contribuer à la mise en œuvre de l’embargo sur les armes imposé par les Nations Unies à la Libye. « A travers cette opération, l’Union européenne peut faire une contribution cruciale pour réduire l’ingérence militaire extérieure en Libye », a souligné Jean Asselborn.

La visioconférence du CAE a également été l’occasion pour les ministres des Affaires étrangères d’avoir un échange de vues approfondi sur la coopération avec les pays du Partenariat oriental, et en particulier l’Ukraine, en vue de réaffirmer le soutien de l’Union européenne à son voisinage oriental. Dans ce contexte, le ministre Asselborn a réitéré le soutien du Luxembourg aux réformes démocratiques dans les pays de la région, notamment dans les domaines de la bonne gouvernance, de l’Etat de droit, de l’indépendance des médias, de la lutte contre la corruption, visant à établir des institutions démocratiques, transparentes et redevables aux citoyens.

Enfin, le ministre Asselborn et plusieurs de ses homologues européens ont saisi l’occasion de l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement en Israël pour réaffirmer la nécessité de faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient. Ainsi, Jean Asselborn a rappelé que « le Luxembourg continue de soutenir le règlement du conflit israélo-palestinien par la voie de la solution à deux États fondée sur les frontières du 4 juin 1967 : Israël et la Palestine, coexistant dans la paix et la sécurité à l’intérieur de frontières internationalement reconnues ». Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a souligné qu’une éventuelle annexion de la vallée du Jourdain ne saurait être acceptée par l’Union européenne.

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes
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