Les communes, premières interlocutrices des citoyens dans la gestion de l’épidémie de coronavirus

Depuis le début du mois de mars, les effets de la pandémie de coronavirus se font ressentir sur le territoire luxembourgeois. Si les décisions prises pour endiguer sa propagation impactent fortement l’économie et le secteur privé, le fonctionnement du secteur public est également perturbé par ces mesures… Tour d’horizon des changements au sein des communes luxembourgeoises.

 

Si les écoles et crèches ont fermé leurs portes, d’autres établissements, notamment culturels et sportifs, dépendant des communes ont également dû cesser leurs activités. Pour pallier la fermeture des écoles le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse a lancé le site www.schouldoheem.lu, consacré à l’apprentissage à distance. Il soutient ainsi les élèves, enseignants et parents pour assurer la continuité de leur scolarisation. Toutes les infrastructures communales n’ont toutefois pas pu s’arrêter de fonctionner, bien au contraire…

En collaboration avec le Syvicol, le ministère de l’Intérieur a défini les missions des communes dans la gestion de cette crise. Tout d’abord, c’est au bourgmestre qu’incombe la responsabilité d’assurer la sécurité et la propreté au sein des espaces publics.

Par ailleurs, si le ralentissement de l’activité communale et l’aménagement de certains postes pour favoriser le télétravail ont bien évidemment été autorisés, le ministère de l’Intérieur a exigé des communes qu’elles assurent la continuité des services jugés essentiels comme les activités du bureau de la population et de l’état civil, la fourniture en énergies, la distribution d’eau potable, l’assainissement des eaux usées, l’enlèvement des déchets, les transports publics et l’aménagement du règlement communal de police. Ces activités ont donc été maintenues, tout en réalisant divers aménagements pour protéger à la fois les employés communaux et les citoyens d’une éventuelle contamination. Outre l’aménagement des postes de travail et des salles dans lesquelles la population est reçue, les communes ont été encouragées à privilégier l’envoi d’emails et les appels téléphoniques. De plus, elles étaient autorisées à recevoir les citoyens uniquement sur rendez-vous, et ce, afin d’assurer les distances de sécurité.

De manière générale les communes ont donc dû établir un plan de continuité de leur activité visant à identifier les services essentiels et ceux qui pouvaient être ralentis voire arrêtés pendant la durée de la crise.

Lors de la conférence de presse du 24 mars dernier, la ministre de l’Intérieur Taina Bofferding leur a par ailleurs lancé un appel en leur demandant de régler au plus vite leurs factures aux entreprises privées afin de les soutenir dans cette période difficile. Elle les a également invitées à renoncer ou du moins à alléger leurs loyers, suite à quoi Luxembourg-Ville et Esch-sur-Alzette ont été les premières à faire ce geste en renonçant à tous les loyers dus par des commerces ou des établissements de restauration.

Un élan de solidarité a aussi été observé parmi les communes entre elles qui ont, par le biais du site internet du Syvicol, partagé leurs bonnes pratiques ainsi que les documents officiels qu’elles ont rédigés dans ce contexte afin de mutualiser ces ressources. Plusieurs communes ont par exemple proposé à leurs citoyens les plus vulnérables de réaliser leurs courses urgentes comme les aliments de base, les articles d’hygiène ou les médicaments afin de leur éviter tout déplacement.

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