Soutenir l’emploi face à la crise

Le 27 mars dernier, Dan Kersch, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, a exposé les dérogations exceptionnelles au code de travail qui ont dû être actées pour minimiser les effets économiques néfastes de la crise provoquée par l’épidémie de Covid-19.


Aides et soutiens financiers

Suite aux négociations avec l’OGBL et le LCGB, le ministre Dan Kersch a communiqué les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour soutenir les entreprises et surtout les salariés au cours des prochaines semaines.

Le chômage partiel reste encore et toujours la disposition phare de soutien à l’économie. Après négociation avec les syndicats, le gouvernement a augmenté son intervention en garantissant aux employés qu’aucun d’entre eux ne serait rémunéré sous le barème du salaire minimum non-qualifié, soit 2.142,94€ brut. Le chômage partiel sera par ailleurs plafonné au montant de 5.363,48€. Le ministre du travail a dans ce cadre tenu à rappeler que tout salarié profitant de cette aide ne pourrait être licencié au cours de cette période. Par ailleurs, tout ménage dont un des membres en bénéficie ne pourra plus combiner cette mesure avec le congé pour raison familiale. En effet, seuls les parents n’ayant aucune autre possibilité pourront se voir octroyer ce congé exceptionnel.

Quant aux personnes inscrites à l’Adem, elles verront leurs indemnités de chômage reconduites automatiquement, le gouvernement estimant qu’il n’est pas possible de trouver un nouvel emploi en cette période de crise.

Une adaptation du code du travail

Le ministre Dan Kersch a également annoncé des adaptations provisoires du code du travail afin de répondre aux besoins exceptionnels du marché. Les 14 secteurs jugés essentiels au bon fonctionnement de la société (principalement liés aux soins, à la distribution et l’alimentation, au transport et aux télécommunications) pourront revoir à la hausse le nombre d’heures prestées par leurs employés. Ainsi, la semaine de travail pourra être allongée de 40 à 60 heures, avec un maximum par jour passant de 10 à 12 heures. Ces mesures devront faire l’objet d’une demande détaillée et motivée. Par ailleurs, pour renforcer les rangs de ces équipes, les contrats étudiants pourront dès à présent compter 40 heures par semaine.


Photo d’archive

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