Jean Asselborn à Bruxelles au Conseil « Justice et Affaires intérieures » extraordinaire consacré à la migration

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration et de l’Asile, Jean Asselborn, a participé au Conseil « Justice et Affaires intérieures » (JAI) extraordinaire, consacré à la migration et convoqué par la Présidence croate du Conseil de l’Union européenne, en date du 4 mars 2020 à Bruxelles.

La convocation extraordinaire du Conseil s’inscrit dans le contexte de la crise migratoire aux frontières extérieures de l’Union européenne et, plus particulièrement, de la situation des réfugiés et migrants à la frontière turco-grecque. Les ministres ont discuté des différentes mesures que l’Union européenne peut prendre afin de parvenir à une amélioration de la situation sur le terrain, notamment d’un point de vue d’une gestion européenne commune des migrations.

Ainsi, face à la pression migratoire à laquelle doivent faire face depuis une semaine les Etats membres limitrophes de la Turquie, le ministre Asselborn a exprimé toute sa solidarité avec la Grèce et la Bulgarie et a soutenu l’idée de déployer des effectifs et des moyens supplémentaires pour contribuer à une amélioration de la situation. « L’Union européenne doit venir en aide à la Grèce », a déclaré le ministre, « notamment en ce qui concerne la répartition des mineurs non accompagnés ». Si la Commission européenne dispose du droit d’initiative, le ministre a tenu à signaler que « parfois, des droits deviennent également des devoirs ».

Afin de contribuer à une résolution de la crise humanitaire sur les îles grecques, le ministre Asselborn a suggéré que chaque Etat membre participe à la relocalisation de mineurs non accompagnés. Quant au Luxembourg, il a annoncé que le gouvernement se tient prêt à accueillir dix mineurs non accompagnés dans le cadre d’une telle relocalisation.

Au vu de la décision du gouvernement turc de mettre fin à ses efforts pour contrôler les flux migratoires vers la Grèce et, par conséquent, de ne plus respecter les engagements pris lors de la Déclaration conjointe Union européenne-Turquie de 2016, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a déclaré qu’ « utiliser des personnes vulnérables comme monnaie d’échange n’est pas une base de discussion ». En effet, si le ministre Asselborn a reconnu les efforts de la Turquie en matière d’accueil et d’hébergement d’un grand nombre de réfugiés sur son sol, la décision unilatérale prise par le gouvernement turc « relève du chantage et ferme davantage les portes de l’Union européenne, au lieu de les ouvrir ».

« Au XXIe siècle, on ne devrait pas jouer avec la vie des gens qui sont dans la misère », a affirmé le diplomate en chef du Luxembourg. Enfin, Jean Asselborn a appelé au respect de la Convention de Genève et du droit international, notamment dans le contexte de la situation tendue qui règne à la frontière turco-grecque.

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes
Photo ©MAEE

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