Visite de Travail de Michel Barnier au Luxembourg

En date du 10 février 2020, le Premier ministre, ministre d’État, Xavier Bettel, a reçu Michel Barnier, chef de la Taskforce pour les relations avec le Royaume-Uni, au château de Senningen. Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, et le ministre des Finances, Pierre Gramegna, ont également participé à cette réunion de travail.

«En tout premier lieu, je tiens à féliciter Michel Barnier d’avoir maintenu l’unité de l’UE lors des négociations sur le retrait britannique de l’Union européenne. Il est essentiel de poursuivre dans cette voie, car seule notre unité sera le garant du succès des négociations. Le Luxembourg apporte donc tout notre soutien à Michel Barnier en tant que négociateur en chef pour défendre les intérêts de l’UE dans les négociations sur la relation future avec le Royaume-Uni», a noté le Premier ministre à l’arrivée de Michel Barnier au château de Senningen.

Ainsi, les discussions ont permis de s’échanger en profondeur sur la relation future entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.

En ce qui concerne les priorités du Luxembourg lors de ces négociations, le Premier ministre a noté que «compte tenu de l’importance des services pour toutes les économies de l’Union, il est essentiel de trouver une solution pragmatique, efficiente et durable afin d’éviter toute perturbation des marchés. Pour ce qui est des services financiers en particulier, le Luxembourg insiste sur une coopération règlementaire structurée entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, ceci afin d’assurer de la prévisibilité et de la stabilité pour les opérateurs économiques dans ce secteur».

Au sujet du level playing field entre l’UE et le Royaume-Uni, le Premier ministre a à nouveau marqué son soutien à l’approche de la Commission européenne: «Pour le Luxembourg, le degré d’accès au marché unique doit être proportionnel au niveau et à la qualité des garanties du côté britannique en ce qui concerne le respect des conditions de concurrence équitables. Il faut également que l’Union européenne se dote des moyens pour surveiller de près les développements législatifs au Royaume-Uni, afin d’être en mesure de réagir en cas de divergences majeures.»

Le ministre Asselborn a de son côté remercié Michel Barnier pour la bonne coopération entre l’équipe de ce dernier et le ministère des Affaires étrangères et européennes. «C’est notamment grâce à la méthode de Michel Barnier qui consistait à tenir compte des intérêts spécifiques des différents États membres, qu’il a été possible de préserver l’unité de l’Union européenne», a observé Jean Asselborn. S’agissant du projet de directives de négociations présenté le 3 février dernier par Michel Barnier, le ministre Asselborn a apporté son soutien à un accord commercial très ambitieux comme proposé par la Commission. «Le futur accord doit refléter les normes élevées de l’UE en matière sociale, environnementale, climatique et fiscale», a souligné le ministre Asselborn. Le nouveau partenariat économique avec le Royaume-Uni devrait également être accompagné d’équivalences de services financiers et de décisions d’adéquation en matière de protection des données. De même, le futur partenariat doit inclure une coopération en matière de sécurité extérieure.

Le ministre des Finances pour sa part a salué le fait que l’Union européenne et le Royaume-Uni aient divorcé par consentement mutuel. Il a expliqué: «Au niveau des négociations sur les relations futures, l’approche du gouvernement luxembourgeois consiste à préserver le lien étroit du Royaume-Uni avec l’Union européenne et notre pays. Notamment, en matière de services financiers le Luxembourg et la City de Londres y ont tout à gagner. Les liens étroits pourront demeurer d’autant plus forts que le Royaume-Uni ne s’éloigne de l’acquis communautaire.»

Communiqué par: ministère d’État / ministère des Affaires étrangères et européennes / ministère des Finances
Photo: SIP/Emmanuel Claude

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