L’industrie à l’heure du sur-mesure

Forte de treize années d’expérience en France, la société Rénovation Machines Industrielles (RMI) s’est implantée sur le marché luxembourgeois il y a trois mois et entend s’y développer. Steven Moss, gérant et fondateur du groupe RMI, revient sur les activités de sa société et ses ambitions de développement au Grand-Duché.

 

Pouvez-vous revenir sur votre parcours et l’histoire de RMI?

J’ai commencé ma carrière chez PSA (Peugeot société anonyme) sur les sites de Borny et Trémery en tant que technicien durant une vingtaine d’années. En 2006, à l’âge de 36 ans, j’ai choisi de créer ma société pour dépanner des clients dans l’industrie. A mes débuts, je n’avais qu’une camionnette et une caisse à outils. Implantée à Atton, j’ai lancé RMI (Rénovation Machines Industrielles), gravi les échelons et étoffé l’entreprise qui intervient aujourd’hui dans différentes sociétés PME, TPE ou grands groupes. Nous disposons d’une équipe pluridisciplinaire qui permet de répondre à toutes les demandes de nos clients, mais aussi de travailler dans différents secteurs d’activités tels que la sidérurgie, la métallurgie, l’énergie, l’automobile, le ferroviaire ou encore l’aéronautique.

 

Quelles sont vos activités principales?

RMI est l’intermédiaire entre les clients et les constructeurs de machines-outils. Notre société répond à leurs demandes en matière de robotique, de maintenance, d’installation, de construction et de reconstruction, de modification et de réoutillage.

Pour résumer, nos activités se divisent en cinq pôles de compétences. RMI Maintenance concerne la maintenance prédictive, préventive, curative et améliorative des machines industrielles, tandis que RMI Services s’occupe de toutes les problématiques de nos clients en cas de panne ou de dépannage. Nous disposons aussi d’un savoir-faire qui couvre l’ensemble du cycle de vie industriel: de la conception à l’intégration de machines industrielles ou de robots collaboratifs. Nous parvenons également à déterminer les besoins de nos clients de façon personnalisée avec notre pôle dédié au négoce. Nous nous adaptons à leurs exigences ainsi qu’à leurs activités et nous concevons même des machines sur-mesure. Nous vendons des produits neufs, mais aussi de deuxième main car nous réparons et réadaptons certaines machines pour entrer dans le cadre du recyclage, de la réutilisation et de l’économie circulaire tout en restant à une échelle locale. Enfin, nous proposons des formations personnalisées par rapport à un client et son matériel. Elles sont réalisées sur site et dans leur environnement pour que les collaborateurs soient rapidement opérationnels.

En d’autres termes, c’est une ingénierie collaborative et intelligente avec le client. Grâce à nos différents pôles de compétence et à l’accompagnement personnalisé, nous l’aidons à investir dans les bons outils de production en fonction de ses besoins et de ses objectifs.

 

Quelles sont vos ambitions au Luxembourg?

A ce jour, RMI compte 35 collaborateurs. La partie administrative se situe à Atton, mais nous déménagerons très prochainement à Nomeny au sein d’un bâtiment neuf. Nous sommes également implantés à Mulhouse depuis 2016 pour rayonner en Suisse, en Allemagne et en Alsace, et au Luxembourg depuis trois mois.

Nous avons d’ores et déjà entamé les démarches administratives en adhérant à la FEDIL (Fédération des Industriels Luxembourgeois), à la Chambre française de Commerce et d’Industrie au Grand-Duché de Luxembourg et à la Chambre de Commerce afin de s’intégrer dans l’écosystème économique luxembourgeois.

Notre politique vise l’emploi local pour être proche de nos clients et pouvoir réaliser du sur-mesure industriel. Cette philosophie est également valable au Grand-Duché. Nous avons par exemple été contactés par différentes sociétés, comme Ceratizit, ArcelorMittal, Cubalux, Aperam ou encore les CFL. Pour le moment, notre structure luxembourgeoise est relativement petite. L’année prochaine verra se concrétiser notre volonté d’engager des collaborateurs dédiés à 100% au Luxembourg et aux alentours, à savoir l’Allemagne, la Belgique ou encore la France.

 

L’exosquelette fait partie des nombreuses innovations qui ont touché l’industrie. Quels sont ses avantages? Et, plus généralement, comment votre société cherche-t-elle des nouvelles solutions de développement?

L’exosquelette est un outil que nous commercialisons depuis quelques mois. Il permet de limiter les problèmes squelettiques et musculaires et améliore sensiblement les conditions de travail au quotidien. Des statistiques prouvent par exemple que l’endurance statique augmente de 56%, la précision et la qualité du travail de 27%, la rapidité de 10% et que l’effort musculaire est réduit de 30%. Les entreprises du secteur industriel éprouvent de plus en plus d’intérêt pour l’exosquelette au vu de ses nombreux avantages en termes de santé, de bien-être, de productivité et de rentabilité.

En ce qui concerne les solutions de développement, nous travaillons en étroite collaboration avec nos clients et partenaires. Les retours d’expérience sont indispensables pour améliorer les processus. Actuellement, notre bureau d’étude travaille majoritairement sur la robotique en général, mais aussi sur les capteurs intelligents ou encore l’automatisation des postes de travail.

 

Justement, quels sont les futurs défis pour RMI?

Même si nous n’en sommes qu’aux prémices, notre objectif est d’être un ensemblier industriel. A plus long terme, nous souhaitons également devenir un groupe pluridisciplinaire et former les nouvelles générations à nos métiers de l’industrie. Il faut arriver à les attirer vers ce secteur grâce aux nouveaux métiers et process. Nous misons ainsi beaucoup sur la formation en interne et recrutons localement des collaborateurs à fort potentiel.

Au Luxembourg, nous avons l’ambition d’intégrer un bâtiment dans lequel nous pourrons réaliser des usinages et des travaux en rendant ce pôle autonome. Certes, la concurrence existe, mais il y a un créneau pour devenir une référence en matière de robotique et de maintenance industrielle.

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