À Schengen, un impératif de qualité

Commune mosellane, Schengen est connue aussi bien pour ses domaines viticoles que pour son statut d’Européenne, deux particularités qui font tout son attrait. Michel Gloden, bourgmestre, Alex Borri, chef du service technique, et Guy Legill, secrétaire, nous présentent les projets et défis de cette commune unissant pas moins de neuf localités et symbole d’une Europe sans frontières.

 

Loger plus en maintenant la qualité de vie

En réponse à la crise du logement qui frappe le pays, la commune de Schengen s’est engagée à acheter de nombreuses parcelles non constructibles en vue de les réintroduire sur le marché en tant que terrains à bâtir. «L’objectif n’est pas de réaliser une plus-value sur la vente mais de proposer des terrains à prix réduits. La commune les revendra en effet au prix d’achat augmenté uniquement des frais d’aménagement et des coûts du PAP. Un terrain d’un are acheté 18.000 euros sera revendu approximativement 40.000 euros compte tenu des divers aménagements qui seront réalisés. Un montant environ 50% moins élevé que la moyenne actuelle. Il s’agit de notre projet phare», indique Michel Gloden.

D’autres projets devraient être lancés en 2021, après approbation du nouveau PAG par le ministère de l’Intérieur. «Le feu vert du gouvernement nous permettra de débuter les études concernant les PAP des nouveaux quartiers. Nous misons sur une croissance contrôlée pour conserver la structure villageoise et l’environnement rural qui caractérisent la commune. Nous voulons éviter les grosses résidences qui réduiraient de manière considérable la qualité de vie dans nos villages. Il nous faut trouver une symbiose entre la densité et la praticabilité des implantations et de l’urbanisme pour maintenir une bonne qualité de vie. Pour ce faire, nous devons éviter de créer une demande disproportionnée par rapport à l’offre qui sera disponible. À nous donc de ne pas surévaluer l’ampleur du projet», expliquent le bourgmestre et son équipe. Une politique qui devra s’accompagner d’une adaptation concomitante des infrastructures scolaires. Les sites actuels atteignant bientôt le maximum de leurs capacités, deux alternatives sont pour l’instant à l’étude: leur extension ou le lancement d’une nouvelle construction.

En ce qui concerne ses futurs ouvrages, justement, la commune planche déjà sur leur durabilité et performance énergétique. «Tous les bâtiments neufs seront équipés de modules de gestion à distance de manière à ce que nous puissions contrôler l’énergie consommée dans chacun de ceux-ci, que ce soit pour le chauffage ou l’électricité. Il s’agit de faire un geste à la fois écologique et économique. Ces modules ont été prévus au budget 2020», annonce Alex Borri. Autre geste pour l’environnement qui rejoindra cette mesure prévue pour l’an prochain: l’installation de deux nouvelles bornes Chargy – l’une à Bech-Kleinmacher et l’autre Remerschen – qui porteront à quatre le nombre de ces installations dans la commune.

 

Porter haut les couleurs du drapeau luxembourgeois

La commune a cela de particulier qu’elle porte un nom connu aux quatre coins du monde. Ainsi, le petit village de Schengen, avec ses 600 âmes, accueille chaque année quelques 100.000 visiteurs, célébrités ou anonymes venus découvrir une page du récit européen. «Nous avons reçu de nombreuses personnalités cette année encore: des monarques, des chefs d’Etats, des ministres, etc. Cela engendre un important travail de représentation pour la commune. Nous faisons en quelque sorte du «nation branding» (promotion de l’image de marque nationale) pour l’Etat. Le nombre de visiteurs que nous accueillons croît d’environ 5% chaque année. Cette progression est, selon moi, le signe de la professionnalisation de la promotion touristique. Les membres de Schengen ASBL font à ce titre un travail exemplaire», conclut le bourgmestre.

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