Jean Asselborn au Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles

Le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé au Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne, le 11 novembre 2019 à Bruxelles.Le Conseil a commencé par les questions d’actualité, ce qui a permis aux ministres de passer en revue les dossiers les plus pressants à l’ordre du jour international, plus particulièrement la situation au Venezuela à la suite de la conférence internationale de solidarité sur la crise des réfugiés et migrants vénézuéliens, qui s’est tenue à Bruxelles les 28 et 29 octobre 2019, ainsi que les récents développements en Bolivie, en Iraq, au Liban, en Libye et au Sahel.

Les ministres ont également évoqué les relations avec la Turquie, notamment suite à l’intervention militaire turque dans le nord-est de la Syrie.

S’exprimant devant la presse avant la réunion, le ministre Asselborn a regretté que «ce qu’un pays de l’OTAN a fait en Syrie, cela ne correspond pas aux valeurs qui devraient prévaloir dans l’OTAN aujourd’hui en tant qu’alliance politique». En même temps, le ministre a souligné que l’Alliance atlantique constitue une alliance militaire essentielle pour la sécurité européenne.

Lors de son intervention au Conseil, Jean Asselborn a lancé un appel à l’unité de l’UE en vue de la réunion de la coalition internationale de lutte contre Daech qui aura lieu le 14 novembre prochain à Washington. Il s’agira en effet d’y défendre les intérêts européens, compte tenu de la présence en Iraq et en Syrie de nombreux combattants terroristes étrangers affiliés à Daech.

Les ministres se sont ensuite penchés sur les développements récents en Afghanistan, ainsi que sur la sécurité régionale dans le Golfe.

S’agissant de l’Iran, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a mis en exergue «l’importance de trouver, ensemble avec l’Iran, une solution à l’impasse actuelle». Selon le ministre Asselborn, il importe à présent d’attendre le prochain rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui permettra d’évaluer dans quelle mesure les autorités iraniennes continuent de respecter les termes de l’accord nucléaire conclu à Vienne en juillet 2015.

Le déjeuner de travail a été l’occasion pour les ministres des Affaires étrangères de l’UE de faire le point sur la situation au Soudan, en présence du Premier ministre du Soudan, Abdalla Hamdok. Les ministres ont encouragé les autorités soudanaises de transition à poursuivre leurs efforts en vue de mettre en place une gouvernance civile et démocratique et d’établir une paix durable dans tout le pays, y compris au Darfour.