L’esprit village de Rumelange

Entre Dudelange et Esch-sur-Alzette et à quelques encablures de la frontière française, Rumelange souhaite revitaliser le cœur de la ville en conservant l’esprit «village». Henri Haine, bourgmestre, revient sur les différents projets et initiatives pour développer sa commune.

 

Des milliers de voitures et de frontaliers transitent chaque jour et congestionnent les alentours, tant à Ottange en France qu’à Rumelange. «Nous avons tout au niveau des transports en commun, sauf le train. Une ligne directe qui relie notre commune à Tétange, Kayl et Noertzange existe bien mais elle est complètement délaissée. Autrefois, nous avions même une ligne directe qui nous reliait à la capitale», déplore Henri Haine, bourgmestre de Rumelange, lorsque l’épineux sujet de la mobilité fait surface. La commune reste relativement limitée dans sa marge de manœuvre et Henri Haine espère que des initiatives seront proposées par les CFL et le ministère des Transports pour obtenir davantage de possibilités avec le réseau ferroviaire.

 

Conserver l’esprit «village»

Une telle mesure permettrait de désengorger la commune aux heures de pointe. «Des zones 30, des chemins sécurisés, des indications, un éclairage spécial sur les passages piétons,… ont été instaurés pour inciter les habitants à moins utiliser leurs voitures pour les petits déplacements. Autrefois, les gens évoquaient le village lorsqu’ils se rendaient au centre-ville. Nous voulons perpétuer cet esprit. Personnellement, je suis très heureux que la commune ait su conserver quelques commerces et magasins. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous souhaitons remettre la place Grande-Duchesse Charlotte aux piétons et calmer le trafic sur la Grand-Rue», explique Henri Haine.

 

De l’énergie solaire à la voiture électrique

La commune est certifiée à 40% du Pacte Climat, «mais nous avons l’ambition d’aller au-delà des 50%. Des efforts ont été réalisés ces dernières années, notamment en ce qui concerne la réduction de la vitesse en ville ou la protection de la nature avec des formations pour notre personnel, les fauchages tardifs, etc.

«Des analyses sur les possibilités d’utilisation de panneaux photovoltaïques ou solaires thermiques sont réalisées sur les nouveaux bâtiments. La tribune de notre stade de football incorpore déjà cette technologie. Nous nous procurerons aussi davantage de véhicules électriques. Nous avons d’ailleurs été l’une des premières communes à s’en être doté et nous envisageons aujourd’hui d’intégrer plus de bornes de recharge. Enfin, nous avons d’ores et déjà installé une première station pour les vélos électriques près de la gare et nous en ouvrirons deux autres prochainement au parking du musée des mines et sur la place Grande-Duchesse Charlotte. En parlant du musée, nous investirons près de trois millions d’euros pour y intégrer la réalité virtuelle et participer à l’extension du hall d’accueil et d’exposition», développe Henri Haine.

 

Une commune tournée vers le social

Si Rumelange est à l’étroit à cause du manque de superficie, elle parvient tout de même à garantir des logements à coût modéré. «Beaucoup d’efforts ont été réalisés. Nous avons par exemple une cinquantaine de logements communaux qui sont des logements sociaux. Nous construirons 19 logements supplémentaires destinés aux jeunes qui débutent dans la vie active et prévoyons la mise en place de logements pour seniors ces prochaines années», conclut le bourgmestre.

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