Préserver le carbone dans les sols pour réduire les gaz à effets de serre!
Le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Romain Schneider, a participé à la Réunion informelle «Agriculture et pêche» qui a eu lieu du 22 au 24 septembre 2019 à Helsinki.
Lors du Conseil informel du 24 septembre, les ministres ont planché sur l’intérêt climatique du stockage du carbone dans les sols, un sujet de la plus haute actualité puisque le secteur agricole joue un rôle essentiel dans la réduction des gazes à effets de serre.
Le stockage du carbone organique et la préservation des sols sont des sujets clé dans le contexte de la mitigation du changement climatique. Un sol en bonne santé, vivant, équilibré, stockant du carbone organique, accroît le potentiel de production végétale, contribue à optimiser l’utilisation d’intrants agricoles, filtre l’eau de ses polluants et développe plus de biodiversité.
Préserver les prairies permanentes au Luxembourg
Dans son allocution, le ministre Romain Schneider a souligné que l’agriculture est le secteur qui est le plus vulnérable face au changement climatique, mais il est en même temps celui qui offre un potentiel considérable pour réduire les gazes à effet de serre.
Le ministre a rappelé le rôle important des prairies permanentes qui accumulent plus de matières organiques que les terres arables, avec des niveaux s’approchant des forêts. «Au Grand-Duché, nous sommes dans la situation heureuse que les prairies permanentes représentent aujourd’hui 50% de la surface agricole utile, notamment en raison de l’orientation de l’agriculture vers la production laitière et de viande bovine. Nous préservons nos prairies grâce à des programmes agro-environnementaux efficaces depuis plus de 25 ans déjà. Aujourd’hui, il faut maintenir ces mesures qui permettent de préserver la qualité de nos herbages et de nos sols, et de développer les intercultures et le verdissement.»
Au niveau européen, Romain Schneider a plaidé pour un réseau de monitoring approprié, ambitieux et harmonisé du carbone organique pour suivre les impacts réels des différentes mesures sur les stocks de carbone. Il a également plaidé pour plus de recherche, notamment dans le cadre du partenariat européen pour l’innovation.
En ce qui concerne les plans stratégiques de la PAC à mettre en œuvre au Grand-Duché, Romain Schneider s’est prononcé pour des mesures volontaires et flexibles qui seront adaptées aux besoins pédoclimatiques luxembourgeois. Pour cela, il faudra aussi maintenir un budget adéquat et à la hauteur des ambitions européennes.
Photo ©MA