Accord commercial UE-Mercosur – Déclaration de Jean Asselborn, ministre en charge du commerce international

Le Luxembourg s’engage pour une politique commerciale européenne contribuant à promouvoir les principes et valeurs de l’Union.

L’accord négocié avec le Mercosur contient un chapitre consacré au développement durable et notamment au respect des normes sociales et environnementales, y inclus l’obligation de ratifier et de mettre en oeuvre l’accord de Paris sur le changement climatique. Ce chapitre prévoit un mécanisme de résolution en cas de non respect des engagements.

Face au déboisement de l’Amazonie ayant pour conséquence des incendies dramatiques, le Ministre des Affaires étrangères et européennes rappelle que le gouvernement luxembourgeois s’attend à ce que les partenaires du Mercosur respectent, avant même la conclusion de l’accord négocié, les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris.

Cela signifie que le Luxembourg ne pourra pas donner son accord à la signature de l’accord si le Brésil ne se prépare pas à respecter dès à présent les obligations qu’il a contractées au titre de l’accord de Paris et dans le cadre des négociations avec l’Union européenne. En conséquence, en concertation avec le Premier ministre Xavier Bettel, le Ministre Asselborn proposera au prochain Conseil de gouvernement de geler la décision relative à la signature de l’accord.

Il est évident que la conclusion d’un accord commercial avec les pays du Mercosur, faisant partie d’un accord d’association plus large, est une opportunité historique qui permettra d’ancrer les pays d’Amérique latine dans une communauté se basant sur des principes et valeurs communs dont le respect de la forêt amazonienne, qui est le poumon de la planète. Un changement de cap est donc nécessaire, et le Luxembourg appelle l’ensemble des partenaires à s’ouvrir au dialogue et à la concertation pour oeuvrer à ce revirement.

Le ministre Asselborn rappelle également que le Luxembourg suivra de près toutes les questions liées aux concessions faites dans le domaine agricole, notamment en ce qui concerne la mise en place de mesures pour compenser les éventuels effets négatifs de l’accord ainsi que pour garantir le plein respect des normes européennes pour tous les produits importés dans l’Union.

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes

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