Colmar-Berg, la paisible

Située à proximité des rivières Attert et Alzette, la petite commune de Colmar-Berg est installée au cœur du pays. Christian Miny, le bourgmestre, présente les initiatives et les projets qui visent à dynamiser et développer sa commune.

 

Privilégier la mobilité douce

Christian Miny, bourgmestre de Colmar-Berg, prend le pas engagé de son prédécesseur en matière d’environnement. «Nous sommes certifiés à 50% du Pacte Climat grâce aux initiatives du précédent collège des bourgmestre et échevins. Aujourd’hui, l’objectif prioritaire est de conserver ce taux et de l’améliorer étape par étape. Les nouveaux bâtiments communaux sont par exemple tous construits selon les normes durables et environnementales en vigueur. Nous privilégions également l’usage de la mobilité douce pour nos citoyens grâce au réaménagement de nos sentiers piétons ainsi qu’aux pistes cyclables qui se trouvent au sein de notre commune», détaille-t-il. Les habitants sont ainsi invités à prendre le vélo pour les petits trajets du quotidien. «D’autant plus que nous avons fourni beaucoup d’efforts pour sécuriser nos pistes cyclables afin d’éviter les accidents avec les piétons ou les véhicules».

Pour l’instant, l’utilisation d’énergies alternatives comme le photovoltaïque n’est pas d’actualité. Le bourgmestre s’est en effet intéressé à cette technologie lors de la rénovation du centre sportif mais les coûts étaient bien trop élevés par rapport au retour sur investissement. En revanche, Christian Miny envisage aujourd’hui de remplacer l’éclairage public par des ampoules LED qui sont beaucoup plus respectueuses de l’environnement.

 

La problématique de la surface

La commune rencontre toutefois des soucis de topographie et de surface qui la freine dans son développement. Après réflexion, ces problèmes se transforment pourtant très vite en opportunités. «En contrebas de l’administration communale se trouve une zone inondable. De telles zones non constructibles peuvent ainsi être utilisées pour l’environnement, pour créer des vergers par exemple, les idées ne manquent pas. Par contre, nous sommes très limités en matière de surface constructible. Il est très difficile de s’étendre car la très grande majorité des terrains est déjà occupée», regrette le bourgmestre.

La population est donc restée relativement stable ces dernières années mais Christian Miny revient tout de même sur les projets en matière de logements, et notamment ceux à coût modéré. «Parmi eux, le projet Nelsonshaff, qui est géré par le Fonds du Logement. Il comprendra trois maisons et cinq appartements. Nous avons un autre projet en vue qui créera 40 logements supplémentaires ainsi qu’un nouveau lotissement de 126 unités qui sera notamment destiné aux jeunes familles».

 

L’encadrement scolaire et périscolaire à l’étude

De tels projets d’agrandissement nécessitent d’ores et déjà des réflexions au niveau de l’urbanisme et des infrastructures. «L’école et la maison relais ont jusqu’à maintenant des capacités tout à fait correctes. Nous ne manquons pas de place car aujourd’hui, environ 150 enfants fréquentent notre maison relais et 200 élèves sont inscrits dans notre école. Pourtant, nous réfléchissons sur le long terme car ces projets de logements draineront de nouveaux arrivants, de nouvelles familles et donc des enfants. Entre l’école et la maison relais se trouve un terrain libre et nous projetons d’y construire un bâtiment pour agrandir leurs capacités», explique Christian Miny.

Cette nouvelle population, attendue par le bourgmestre d’ici quelques années, promet aussi de dynamiser la commune. «Beaucoup d’habitants travaillent à Luxembourg-Ville et ne sont pas originaires de Colmar-Berg. Nous lançons des initiatives pour intégrer les nouveaux arrivants, créer des liens et les motiver à s’engager dans la vie communautaire. Nous ne souhaitons pas devenir une ville dortoir», affirme-t-il. Colmar-Berg peut effectivement compter sur une activité économique riche, mais limitée en surface, avec Goodyear et la zone industrielle du Piret. «L’artisanat y occupe une place importante. D’autres entreprises et organismes comme la SuperDrëcksKëscht participent également à la visibilité de notre commune», conclut Christian Miny.

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