Dippach, repenser et rapprocher

Située à équidistance des trois plus grandes villes du Grand-Duché, la commune de Dippach tire de sa localisation une grande attractivité. Proche des centres névralgiques et de leurs commodités, cette commune dynamique et en pleine expansion veille toutefois à préserver un certain caractère rural pour contribuer au rapprochement de ses habitants. Tour d’horizon avec Manon Bei-Roller, bourgmestre de Dippach depuis 2012.

 

Récréer un centre-ville

«Nous avons pour projet de réaménager tous les villages avec des pistes cyclables et chemins pour piétons qui convergeront vers un point: le parc de Schouweiler que nous entendons agrandir et repenser pour en faire le centre de la commune. Ce projet d’envergure, parallèlement au réaménagement des rues, va profondément changer l’image de Dippach», indique d’emblée Manon Bei-Roller. Le nouveau parc sera agrémenté par des paysages et des ambiances variés: prairies ouvertes, espaces clos boisés et zone humide. La circulation s’y fera via un passage souterrain pour la mobilité douce, une passerelle sur pilotis enjambant la Mess et 500 mètres de pistes cyclables et de piétonnier. La mise en soumission est prévue pour début 2020 et les travaux devraient s’étendre sur une durée d’environ 15 mois. «En attendant, un workshop sera organisé pour impliquer la population dans ce grand projet», ajoute la bourgmestre.

 

Permettre à chacun de se loger…

«La commune a acquis quelques parcelles et bâtiments afin de s’impliquer davantage dans la problématique du logement à coût modéré», se réjouit Manon Bei-Roller. «Nous travaillons actuellement avec le Fonds du Logement sur un grand projet à Bettange-sur-Mess. Nous y avons racheté l’ancienne caserne des sapeurs-pompiers pour y réaliser des logements locatifs à coûts modérés, destinés prioritairement aux jeunes de la commune. Nous souhaitons ainsi aider les jeunes familles ou les étudiants à se loger décemment. Il faut que nos habitants aient les moyens de vivre dans leur village», développe la bourgmestre. La commune se penche d’ailleurs sur un autre projet, intergénérationnel cette fois, pour soulager les seniors et les jeunes qui sont dans l’incapacité d’acheter.

 

… et de bénéficier d’un cadre vie agréable et durable

La commune a adhéré au Pacte Climat en 2015 et a atteint un niveau de labélisation de 40%. Depuis lors, elle dispose également du label «Ouni Pestiziden», qui témoigne de son renoncement aux pesticides dans l’entretien des places publiques. En outre, les forêts communales sont certifiées par le Forest Stewardship Council (FSC) et le Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes (PEFC), preuve de l’engagement de la commune pour une gestion forestière durable. Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, Dippach a également souscrit au pacte AntiGaspi, prenant ainsi une série de mesures pour limiter l’impact économique et écologique des surplus de nourriture dans les cuisines de ses structures d’accueil. Enfin, du point de vue énergétique, l’administration communale couvre l’ensemble de ses besoins en électricité grâce aux énergies renouvelables et investit grandement dans l’énergie solaire. Elle se donne pour objectif d’agrandir chaque année son réseau d’installations photovoltaïques. «Quant aux bâtiments communaux, ils sont en cours d’assainissement énergétique», nous assure la bourgmestre.

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