Diabète

De nouvelles perspectives pour la prévention de la maladie et la prise en charge des patients

Parmi les recommandations émises lors de cette  conférence figure celle de l’intégration de soins multi disciplinaires dans le traitement des patients adultes et adolescents en surpoids et obésité, l’obésité étant un facteur de risque bien connu associé au diabète.

Un plan multicentrique pour la prise en charge des enfants/ adolescents en surpoids et obésité devrait être mis en place au cours des prochains mois au Luxembourg.

Celui-ci impliquera trois acteurs principaux : le pédiatre, pour l’attribution des degrés d’urgence et le choix de l’ordre de traitement des patients, les services de soins ambulatoires, pour la rééducation et les soins psychologiques intensifs, qui seront pris en charge par le service de psychiatrie juvénile des Hôpitaux Robert Schumann. 

Les réseaux sociaux comme adjuvants thérapeutiques ?

La recherche en santé publique porte un intérêt croissant pour la cybersanté, car on constate une recrudescence de la disponibilité et de l’utilisation d’outils de cybersanté. En raison de la forte proportion de maladies chroniques, la recherche clinique en santé publique se concentre de plus en plus sur la cybersanté innovante en ce qui concerne le maintien, la prévention, l’amélioration et la surveillance de la santé des patients et de la population.

Lors de ce congrès, le Dr Guy Fagherazzi, chercheur confirmé en épidémiologie digitale, a présenté certaines initiatives de recherche clés sur le diabète associant des sources d’informations innovantes, telles que les réseaux sociaux ou les objets connectés, à des données épidémiologiques et cliniques plus traditionnelles.

Adrian Ahne, doctorant en science des données et épidémiologie travaillant avec le Dr Fagherazzi, a notamment présenté une étude mondiale sur le diabète, réalisée auprès d’utilisateurs de Twitter et portant sur l’identification de profils de détresse liés au diabète à l’aide de méthodes d’intelligence artificielle (N.B. on entend par « détresse » le stress, la fatigue et l’anxiété associés à la gestion quotidienne de la maladie).

 « Les données générées en ligne par un individu offrent en effet de nouvelles possibilités pour les études et les interventions en santé publique. Les méthodes d’intelligence artificielle peuvent être mises à profit dans le contexte de la recherche en santé des populations et offrir une approche complémentaire à l’épidémiologie traditionnelle du diabète. »  explique-t-il.

Sortir avec ses amis pour prévenir le diabète de type 2 ?

Selon la récente étude néerlandaise The Maastricht Study, portant sur l’étude des causes, complications et troubles émergeants associés au diabète de type 2 et dont les résultats ont été annoncés lors du congrès, le contexte social du patient jouerait un rôle important dans la prévention ou l’évolution de la maladie.

En effet cette même étude confirme que le manque de soutien social du patient est directement associé au diabète de type 2 (N.B. le diabète de type 2 est une maladie caractérisée par une hyperglycémie chronique, c’est-à-dire par un taux trop élevé de sucre dans le sang.) Les personnes atteintes de diabète de type 2 seraient plus isolées socialement : réseau social plus restreint, composé principalement des membres de sa famille et n’ont plus de contacts sociaux réguliers.

À l’inverse, on associe aux patients ayant un réseau social plus étendu : une baisse de la pression artérielle et du cholestérol, un meilleur contrôle glycémique, un mode de vie amélioré, une meilleure autogestion et une meilleure santé physique et mentale.

« Ne sortez pas seulement avec votre famille, mais aussi avec vos amis. Cela peut vous éviter de contracter le diabète ou ses complications» déclare le Dr Miranda Schram, Professeur Associé et membre du comité de la  Maastricht Study au Department of Internal Medicine, Maastricht University Medical Center+, Maastricht.

 

Partenaires et financement

La conférence nationale “Prise en charge du diabète: Prévenir et guérir à tout âge” était organisée par le Luxembourg Institute of Health (www.lih.lu) en partenariat avec le magazine Semper www.dsb.lu, le Ministère de la Santé (www.sante.public.lu), la Société Luxembourgeoise de Diabétologie (www.diabete.lu), la Société Luxembourgeoise de Cardiologie (http://slcardio.lu/), Sport Santé (www.sport-sante.lu), les laboratoires Medtronic (www.medtronic.com), Boehringer Ingelheim (www.boehringer-ingelheim.com), Abbott (www.abbott.com), Novo Nordisk (www.novonordisk.com), Prophac (www.prophac.lu), Zkope HealthCare www.myglucosemonitor.be, Delen Private Bank Luxembourg (www.delen.lu) en et avec le soutien du Fond National de la Recherche (FNR – www.fnr.lu) (projet RESCOM 12954278).

La conférence internationale était co-organisée par le European Diabetes Epidemiology Group (EDEG) et le Luxembourg Institute of Health (www.lih.lu) et soutenue par une subvention RESCOM (projet 12954278) du Fonds national de la Recherche (FNR- www.fnr.lu) ainsi que par la Direction de la Santé du Ministère de la Santé (www.sante.public.lu).

Ce congrès a été certifié “GIMB”  et  était en ligne avec le Plan cadre national « Gesond iessen, Méi bewegen ». Le programme incluait de ce fait des repas et pauses saines et des pauses exercices et activités physiques douces.

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