Grevenmacher, une forteresse en développement

Ancienne forteresse, Grevenmacher, commune frontalière avec l’Allemagne, s’appuie sur son passé historique, son cadre touristique et sa position géographique pour se développer. Petit tour d’horizon avec le bourgmestre Léon Gloden.

 

Grevenmacher est accolée à l’Allemagne et située entre la Moselle et le vignoble. «C’est un désavantage d’un point de vue extension. A l’heure actuelle, nous comptons 4.917 habitants pour une superficie de 16,48 km2, 650 ha de forêt et 57 ha de surface viticole. Malgré tout, notre commune jouit d’une position idéale en termes d’attractivité puisqu’elle se positionne comme un centre d’attraction régional, en témoignent les antennes ministérielles qui se trouvent ici. Grevenmacher est une ancienne forteresse avec beaucoup d’anciennes ruelles, la ville a un côté pittoresque. Le tourisme est une facette importante pour la commune, tout comme l’héritage viticole», débute le bourgmestre Léon Gloden, au pouvoir depuis 2011. La zone industrielle du Potaschberg fait bien évidemment aussi partie de son rayonnement à l’est du pays. «Plusieurs entreprises leaders sur le marché mondial sont installées sur notre territoire. Je pense par exemple à Carlex qui fabrique des parebrises ou encore à SAB», explique-t-il.

 

Un centre financier pour décentraliser les activités

«Nous sommes également en train de travailler sur un projet de création d’un centre financier, en face de l’Hôtel Simon. Des immeubles de bureaux et des entreprises de production y seront implantés pour développer l’économie locale». Celui-ci pourra répondre à de nombreux autres enjeux, dont celui de la mobilité avec le désengorgement des routes aux heures de pointe. «Chaque jour, environ 15.000 véhicules traversent le pont et la rue qui font la liaison entre l’Allemagne et le Potaschberg et la majorité d’entre eux se dirigent vers Luxembourg-Ville. L’idée, en créant un tel complexe, serait d’attirer les entreprises allemandes et leurs collaborateurs ici», précise le bourgmestre.

 

Certifiée à 50% du Pacte Climat

Ce flux de voitures incessant entraine nécessairement des pics de pollution. «Nous effectuons des mesures dans la ville et la qualité de l’air est très bonne, sauf sur ce tronçon. Malgré tout, nous sommes certifiés à 50% du Pacte Climat». Cela se traduit par de nombreuses initiatives. Le collège des bourgmestre et échevins a par exemple intégré la technologie LED dans l’ensemble de l’éclairage public. Des panneaux photovoltaïques ont également été installés sur les édifices communaux, «sauf sur les bâtiments historiques issus du patrimoine comme l’église. Gagner en efficacité énergétique fait aussi partie de nos priorités. Nous avons un contrat avec la station d’épuration qui nous aide à chauffer la piscine par exemple», étaye Léon Gloden.

La charte «commune sans pesticides» signée par l’administration communale prolonge ces initiatives durables: les raisins sont par exemple tous bios. Dans le nouveau PAG, elle introduira également la mise en verdure des toitures pour y planter des vignes. Enfin, l’Etat investira dans un immense parc photovoltaïque, il sera installé près de l’écluse, à l’entrée de Grevenmacher.

 

Des logements pour favoriser la mixité sociale

«Personnellement, je suis contre la ghettoïsation des populations. Séparer les plus riches des plus modestes ne fait pas partie de ma vision. C’est pourquoi nous misons sur une politique de mixité sociale, cela passe notamment par la création de logements sociaux ou d’écoquartiers». Parmi eux, celui du PAP Paradäis, qui pourra accueillir entre 68 et 88 habitants, celui de la SNHBM – rue Seimetz et rue des Remparts – pour fournir un total de 47 appartements. Sans oublier les autres projets, comme les PAP «op Flohr» ou «Pietert», destinés, eux aussi, à agrandir et développer le parc immobilier de la commune.

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