Echos de la vallée où coule la Mamer

Située à quelques encablures à l’ouest de la capitale, la commune de Mamer compte parmi les plus dynamiques du pays. Pacte climat, logement, système périscolaire: petit tour d’horizon de la commune avec Gilles Roth, son bourgmestre depuis 18 ans.

 

La commune de Mamer est certifiée à 50% par le Pacte Climat. Comment envisagez-vous d’améliorer cette certification?

Nous avons récemment embauché un conseiller climat, signe de notre volonté de passer au prochain niveau de certification. Concrètement, nous souhaitons développer la capacité en photovoltaïque sur toutes les infrastructures communales dont la stabilité le permettra. En parallèle, nous voulons également renforcer les performances énergétiques de nos bâtiments communaux les plus anciens. Pour financer ces projets, nous envisageons – si le conseil communal le permet – de prélever un centime sur les consommations de fuel dans les stations-services basées sur le territoire de la commune. Mais notre nouveau projet phare, c’est la réalisation d’une piste cyclable permettant de relier les trois localités de la commune, Mamer, Capellen et Holzem, au campus du Tossenberg où convergent de nombreuses lignes de transports en commun. Je souhaite vivement que cette initiative voie le jour car elle permettrait de développer considérablement la mobilité douce dans notre commune. L’avenir du projet dépendra en partie des autorisations qui nous seront accordées par l’Administration de la gestion de l’eau car la piste doit surplomber la Mamer.

 

Face à la hausse régulière des prix du logement au Luxembourg, dans quel esprit abordez-vous la problématique du logement à coût modéré?

Cela fait six ans que nous avons adopté un PAG nouvelle génération et développé bon nombre de surfaces constructibles. Plus de 200 logements à coût modéré ont intégré nos nouveaux lotissements, construits soit par le Fonds du Logement, soir par la Société Nationale des Habitations à Bon Marché. En plus, la commune prévoit de construire, d’ici trois ans, 35 logements sociaux en régie propre.

En ce qui concerne le prix de l’immobilier, je dirais que nous sommes victimes de notre propre succès car notre commune offre à ses habitants une très bonne qualité de vie. Et quand bien même nous encourageons la construction de nouveaux logements, nous sommes toujours en pénurie, ce qui fait augmenter les prix. Mais, toute réflexion faite, votre investissement conserve de la valeur: même s’il devait y avoir un léger fléchissement de l’immobilier, les communes comme Mamer seraient peu impactées en raison de cette rareté.

 

Cela fait un an et demi que le gouvernement a lancé l’initiative Staark Kanner. Quelles en sont les répercussions sur l’organisation du système périscolaire dans la commune?

Nous disposons, depuis une dizaine d’années, d’une organisation périscolaire tout à fait moderne et adaptée aux besoins des familles. A Mamer, tout enfant âgé de trois ans a accès à une maison relais, sans distinction. L’encadrement périscolaire permet la prise en charge des enfants de 7h du matin à 7h du soir, le tout sur le campus du Kinneksbond qui regroupe, en plus des infrastructures scolaires et périscolaires, des infrastructures sportives et culturelles. En complément, nous avons pour projet de construire une nouvelle école de musique en partenariat avec l’Union Grand-Duc Adolphe. Cette offre d’encadrement est très appréciée par les jeunes familles.

 

L’initiative s’accompagne également d’un programme d’éducation plurilingue. Quelle est votre approche en termes d’intégration des enfants allophones?  

Notre école dispense un enseignement trilingue et nous proposons, en plus, des cours de russe et de chinois dans notre maison relais. Ces initiatives qui favorisent la bonne intégration scolaire des enfants sont très appréciées par la population qui, rappelons-le, compte 51% de résidents étrangers.

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