A l’école, en transport électrique!

Depuis décembre 2018, un nouvel autocar 100% électrique a rejoint la flotte de Sales-Lentz. Déjà à l’essai dans les communes de Mondercange, Mamer et Leudelange, ce véhicule semble parfaitement correspondre aux besoins liés au transport scolaire. Paul Trierweiler, directeur commercial, nous parle de ces premières expériences.

 

Parlez-nous de l’introduction des autocars 100% électriques dans votre flotte…

Si les autobus – destinés au transport urbain de personnes – s’électrifient depuis un certain temps au Luxembourg, Sales-Lentz a récemment voulu adapter cette réalité aux autocars. Ces derniers sont surélevés par rapport au sol et les places assises – équipées de ceintures de sécurité – sont nombreuses puisque les passagers ne peuvent pas rester debout pendant les déplacements. Destinés au transport de personnes sur de plus longues distances, ces cars sont de manière générale plus confortables.

Pour la première fois au Luxembourg, nous avons ainsi introduit un autocar 100% électrique d’une autonomie d’environ 150 km dans notre flotte. La Chine étant bien plus avancée dans le développement de la technologie électrique, nous avons commandé ce véhicule à la société chinoise BYD. Nous espérons que ce choix contribuera à encourager les constructeurs européens au développement rapide de cette technologie pour notre marché.

 

Dans quels contextes cet autocar pourra-t-il être utilisé?

L’usage de ce bus correspond par exemple aux besoins des communes en matière de transport scolaire: chaque enfant peut avoir sa place assise – un bus comprend 55 places – et mettre une ceinture de sécurité, ils sont assis confortablement et ne peuvent pas circuler pendant que le bus roule. Au-delà des trajets habituels vers l’école, il peut également être utilisé pour les excursions pour peu que la distance soit raisonnable et étudiée au préalable.

Les communes peuvent également aménager ce service selon leurs besoins et mobiliser plusieurs véhicules en fonction du nombre d’enfants à transporter. La configuration du car peut aussi varier: en espaçant ou en rapprochant les rangées, il est possible d’y intégrer plus ou moins de places assises.

Le véhicule peut être rechargé en trois ou quatre heures au sein de notre dépôt. De cette manière, il est à même d’effectuer l’ensemble de ses trajets journaliers sans avoir à recharger ses batteries. Une brève formation des chauffeurs est nécessaire avant la prise en main du véhicule car certaines fonctions comme le chauffage ou la climatisation sont énergivores et doivent solliciter le moteur auxiliaire de manière à ne pas impacter l’autonomie du véhicule.

 

Quels sont ses avantages?

Les avantages sont les mêmes que pour un autobus électrique: il ne provoque aucune vibration, n’émet pas de bruit et ne rejette pas d’émissions nocives pour l’environnement et la qualité de l’air. Ces avantages sont surtout bénéfiques pour les habitants des communes.

Le prix du véhicule sera légèrement plus élevé que celui d’un diesel classique, mais l’électricité nécessaire à la recharge est moins coûteuse que les carburants traditionnels, l’usure du moteur est moindre et les frais d’entretien sont réduits. Le coût supplémentaire à l’achat est donc rapidement amorti.

Nous conseillons par ailleurs aux communes qui passent du jour au lendemain d’un véhicule diesel classique à un autocar 100% électrique de prévoir une petite formation à destination des plus jeunes passagers. Le véhicule n’émettant pas de bruit, les enfants doivent être plus attentifs aux abords des arrêts. Notre service «Bus-Schoul» pourra alors accompagner les écoles qui le souhaitent dans cette démarche.

 

Ces véhicules ont-ils déjà été testés sur le terrain au Luxembourg?

Nous avons reçu le premier autocar à la mi-décembre 2018 et nous le proposons sous forme de test aux communes avec lesquelles nous collaborons déjà pour le transport scolaire en véhicule classique. Aujourd’hui, Mondercange, Mamer et Leudelange ont ainsi eu l’occasion d’appréhender ce nouveau véhicule pendant une semaine et nous ont donné un retour positif sur son utilisation sur le terrain, si bien que certaines envisagent même un changement prochain vers l’électrique. Nous recueillons également les premières impressions des enfants, professeurs, chauffeurs et parents. Notre espoir est qu’à la rentrée scolaire 2019 les communes osent faire le pas vers l’électrique au niveau du transport scolaire.

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