En voyage avec Emile Weber

Emile Weber

Au beau milieu des champs qui composent le paysage de Canach, le verger de la famille Weber a accueilli l’entreprise familiale dès 1875, sur le site Reckschléed. Les premières diligences tirées par les chevaux d’il y a plus de 140 ans ont aujourd’hui laissé place aux derniers modèles électriques lancés par le groupe. Romain Kribs, attaché à la direction, nous a transportés, le temps d’une après-midi, à travers le site et son histoire.

 

L’entrée, sécurisée

A l’arrivée sur le site de 7 ha, une barrière intelligente permet aux véhicules de gagner du temps grâce à un lecteur de plaques les laissant automatiquement passer après leur identification. Dans un même temps, des lasers placés au sol vérifient la pression et le profil des pneus et signalent les anomalies.

Au détour de notre parcours, nous passons devant le chantier d’agrandissement des bureaux qui permettra d’accueillir une cinquantaine de nouveaux postes administratifs. Cet agrandissement fait suite à la diversification du groupe avec l’inclusion des sociétés Voyages Ecker, Simon-Tours, Pletschette et plus récemment Autocars Zenners. Pour renforcer l’identité du groupe tout en conservant l’ancrage local de chacune de ces sociétés, un design commun a été établi tout en conservant la couleur d’origine de chaque société. «Avec une implantation aux quatre coins du Luxembourg nos sociétés couvrent l’ensemble du territoire national. Nous opérons par ailleurs sur des lignes de bus transfrontalières allant jusqu’à Trèves et Thionville», précise l’attaché de direction. Mais le groupe, partenaire de Flixbus, est également présent hors de ses frontières sur deux lignes, une première journalière qui réalise l’aller-retour Luxembourg-Trêves-Francfort-Berlin, la seconde part de Bruxelles, fait arrêt à Luxembourg et continue jusqu’à Zurich.

 

Une routine bien rodée

Sur le site de Canach, un véritable ballet de bus s’organise: plus de 400 véhicules y transitent en effet chaque jour. Quand un chauffeur termine son parcours, une équipe spécialisée emmène le véhicule à la station essence, puis à la station de lavage avant d’aller le stationner au bon endroit.

«Nous renouvelons nos bus tous les quatre ans en fonction de leur kilométrage dans un objectif à la fois économique et écologique. Nous investissons d’une part dans des moteurs thermiques au meilleur rendement et de l’autre dans la technologie électrique. Le personnel de l’atelier et les chauffeurs sont continuellement familiarisés avec les nouvelles technologies afin de garantir la qualité de nos services». Ainsi l’entreprise a démarré son aventure électrique avec ses bus hybrides en 2009, puis a évolué vers les plug-in hybrides avant de se tourner vers le 100% électrique. En février 2018, la société a franchi une étape en électrifiant complètement la première ligne RGTR du Luxembourg, à savoir la ligne 305 entre Dudelange et Bettembourg. Tous ces projets font partie du programme d’électrification baptisé «empoweringMobility».

 

L’envers du décor: mécanique et carrosserie

Sur le chemin de la station de lavage, un arrêt de bus a été aménagé dans le cadre du programme «Mam Wibbel sécher an d’Schoul». Des enfants des cycles scolaires 1 à 3 y apprennent de manière ludique à bien se comporter à l’intérieur des transports en commun et à l’arrêt de bus. Les écoliers apprennent ainsi les bases de la sécurité routière et l’importance de leur visibilité.

Aux abords des ateliers de carrosserie et de mécanique, les bus affluent pour assurer maintenance et grandes réparations. Tous les véhicules du groupe y passent: les bus aux différent usages (transport scolaire, touristique, transport de personnes en situation de handicap pour Adapto, bus sur-demande Kussbus, bus de voyage,…) ainsi que les bus interurbains et les Webtaxis sont régulièrement révisés dans les ateliers.

Dans l’atelier mécanique, les réparations sont facilitées par la présence de fosses en sous-sol et d’équipements spéciaux comme les ponts de levage hydrauliques. On y retrouve également une station de contrôle technique: «Avec une flotte de 500 véhicules, nous gagnons beaucoup de temps en faisant venir sur site des inspecteurs du contrôle technique afin de tester nos véhicules».

 

La coordination des forces

En revenant vers les locaux administratifs, on peut apercevoir deux halls destinés au stationnement des véhicules. Dans l’un d’entre eux, de plus vieux bus datant des années 1950 rappellent les débuts de Voyages Emile Weber. D’époque ou reconstitués, ces «Rapid Canach» comme ils étaient alors appelés, ne sont qu’occasionnellement remis en circulation pour des événements spéciaux.

A la fin du tour, Romain Kribs ouvre les portes des bâtiments mis à disposition des chauffeurs. Ces derniers peuvent notamment y consulter des informations sur les routes à emprunter. «Bientôt, ces données seront digitalisées et les chauffeurs ne recevront plus que les notifications importantes à connaître pour les itinéraires les concernant». Dans une salle attenante, les équipes du dispatching attribuent à chaque chauffeur un bus et en assurent le suivi. En cas d’accident, l’information y est automatiquement remontée. Cette équipe vérifie également la ponctualité des bus et informent du temps d’attente à chaque arrêt. Dernier lieu de la visite, cet espace est pourtant de première importance pour le groupe, puisqu’il représente le cœur de son activité.

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