Un carrefour de rencontres et d’opportunités

BGL BNP Paribas

Les 22 et 23 octobre derniers, l’EBAN Winter Summit s’est tenu dans les locaux de BGL BNP Paribas et a réuni près de 200 investisseurs européens de prestige et 150 entrepreneurs, dont 80 sélectionnés pour le concours de pitches. L’événement était co-organisé par le Lux Future Lab, l’EBAN (European Business Angel Network), le LBAN (Luxembourg Business Angel Network) et l’EIPP (European Investment Project Portal) de la Commission européenne. Avec 430 inscriptions, le sommet a rencontré un franc succès, comme nous l’explique Olivier Selis, CEO du Lux Future Lab (fondé par BGL BNP Paribas).

 

Parlez-nous de l’organisation de l’EBAN Winter Summit…

Nous sommes partis du constat qu’il manquait à Luxembourg un grand événement international rassemblant business angels et early stage investors. Il y a un an, alors que nous étions déjà partenaires de l’EBAN, j’ai assisté à sa précédente édition qui avait alors lieu à Munich afin d’en observer l’organisation, et nous avons très vite été convaincus par la pertinence d’accueillir un tel événement au Grand-Duché.

Les exemples de succès susciteront des vocations sur la Place et encourageront les entrepreneurs à se lancer

L’EBAN est fort d’un grand réseau et nous leur avons alors proposé un partenariat d’organisation. Nos sponsors, à savoir EY, le ministère de l’Economie et Arendt, et nos partenaires étaient variés et rassemblaient tous les incubateurs de la Place ainsi que des associations comme la LPEA (Luxembourg Private Equity & Venture Capital Association). Placé sous le thème «Better together: how to shape a more sustainable and innovative world», l’événement visait à démontrer que l’innovation et la durabilité vont de pair.

Nous avons également mis en avant l’écosystème luxembourgeois et avons attiré des business angels de référence au niveau national et européen pour leur montrer ce qui se développe dans notre pays, ainsi que des fonds d’investissement, des fonds d’impact et de jeunes entrepreneurs luxembourgeois. Ce rendez-vous a été une occasion de rencontres, d’échanges et d’opportunités entre ces différents acteurs.

 

Quelles formes ont pris les différentes interventions?

Au travers de workshops, nous voulions permettre à des personnes au profil de business angel de se lancer sur cette voie et de se mettre en relation avec l’EBAN et le LBAN. Les conférences étaient également une occasion pour les startups d’obtenir de précieux conseils de la part de ces investisseurs providentiels. Par exemple, une session de «dry run pitch» encourageait des business angels de haut niveau à se positionner comme mentors et à donner aux startups de précieux conseils quant à l’optimisation de leurs présentations, dans l’objectif de convaincre davantage d’investisseurs.

Des séances en plus petit comité – 60 personnes environ – étaient le lieu de témoignages individuels de business angels expérimentés, le tout en dialogue avec le public. Celles-ci se voulaient dynamiques et diffusaient un enseignement concret.

Nos cours magistraux visaient quant à eux à laisser la parole à des experts locaux ou européens qui présentaient leur mode de fonctionnement en matière d’innovation. Par exemple, BGL BNP Paribas en avait organisé un au sujet des activités de la banque en matière d’open innovation.

Enfin, des séances plénières d’environ une heure accueillaient des présentations et des tables rondes sur plusieurs sujets phares comme l’impact investing, le big data,… Différents intervenants comme Yvan Bourgnon (capitaine et philanthrope), Sasha Baillie (CEO Luxinnovation) ou encore Jerôme Wittamer (cofondateur et associé directeur chez Expon Capital) y ont par exemple participé.

Afin de favoriser l’échange dans un cadre plus informel, un dîner de gala à l’abbaye de Neumünster avait par ailleurs réuni 170 personnes dans l’objectif d’aider entrepreneurs et investisseurs à consolider leur réseau.

 

Le Luxembourg pourrait-il devenir une «Startup Nation» à court terme?

A mon sens cet objectif est déjà atteint! Lorsque BGL BNP Paribas a mis en place le Lux Future Lab il y a six ans, nous étions un des pionniers dans le domaine de l’incubation au Luxembourg. Un grand travail a ensuite été fourni à la fois par les pouvoirs publics et le secteur privé, si bien que beaucoup d’incubateurs sont apparus sur la Place comme la House of Startups, mais également de formidables programmes d’accélération comme Fit 4 Start organisé par Luxinnovation.

On voit aujourd’hui le nombre de startups exploser et l’on observe une nette amélioration dans la qualité et le sérieux des propositions des jeunes pousses qui souhaitent s’implanter au Luxembourg. La montée en puissance de cet écosystème est notamment due aux initiatives privées et publiques qui encouragent les entrepreneurs à se lancer, mais également aux choix stratégiques qu’a adoptés le Luxembourg. Un cadre favorable se construit petit à petit, notamment au niveau du big data et des centres cloud qui s’implantent dans notre pays. De plus, l’environnement économique luxembourgeois reste favorable et ouvert ce qui rend plutôt facile le choix des startups de s’installer au Grand-Duché.

 

Est-il facile pour les startups luxembourgeoises de trouver des investisseurs en capital risque?

Nous voyons en tout cas de nombreux contacts prometteurs se nouer grâce à cet événement. Les startups luxembourgeoises n’ont pas à rougir de leur travail. Le pays connaît en effet quelques bons exemples de réussites internationales comme Job-Today ou encore Trendiction qui sont venues témoigner à l’occasion du sommet. Ce qui nous permettra de construire une «Startup Nation» beaucoup plus large seront justement ces exemples de succès locaux qui susciteront des vocations sur la Place et encourageront les entrepreneurs à se lancer.

Pour améliorer le taux de survie des startups, il faudrait qu’un support plus grand leur soit apporté. Cela peut notamment se faire par le biais de programmes comme Fit 4 Start ou via les incubateurs. Mais les entreprises ont également un rôle à jouer, notamment en favorisant l’open innovation. De plus, chez BGL BNP Paribas, lorsque nous collaborons avec des startups, nous veillons à accélérer le processus d’intégration et de co-développement. Si une solution ne convient pas, nous les en avertirons très tôt; pour leur faire gagner du temps et également pour leur éviter de mal dépenser leurs ressources!

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