Jean Asselborn à la réunion informelle «Gymnich» des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Vienne
Le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé à la réunion informelle «Gymnich» des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), qui s’est tenue les 30 et 31 août 2018 à Vienne, en Autriche.
Les ministres des Affaires étrangères ont tout d’abord eu un débat approfondi sur le processus de paix au Moyen-Orient, la situation en Syrie, le rôle de l’Iran dans la région et les derniers développements concernant l’accord sur le nucléaire iranien.
Les ministres se sont ensuite penchés sur les relations transatlantiques, avant de faire le point sur la situation dans les Balkans occidentaux et d’avoir une session de travail conjointe avec les pays candidats à l’adhésion à l’UE sur l’importance du renforcement d’un multilatéralisme efficace et d’un ordre global fondé sur la règle du droit, qui constitue une priorité clé de la stratégie globale de l’UE.
«La menace principale à laquelle nous faisons face actuellement n’est pas l’effondrement du système multilatéral, mais son affaiblissement stratégique, affaiblissement induit par des pays qui souhaitent retourner à un ordre international transactionnel. Dans un tel ordre mondial, les grandes puissances dominent et elles protègent leurs zones d’influence et leurs intérêts, et ce souvent de manière agressive», a fait remarquer le ministre Asselborn, en expliquant qu’ «une Europe forte et unie est essentielle pour éviter que le vide en terme de leadership international normatif, créé notamment par le retrait des États-Unis de nombreux engagements multilatéraux, ne soit comblé par d’autres acteurs».
Appelant, dans ce contexte, à «contrecarrer les tentatives de fragmentation exercées sur l’UE», tout comme à «protéger les normes et les institutions internationales qui nous protègent tous», Jean Asselborn a fait valoir que «l’UE offre une voie alternative: le respect de l’état de droit pour protéger les droits humains et la démocratie. Ensemble, nous ne sommes pas impuissants devant les crises qui nous interpellent – migration, sécurité, changement climatique, progrès technologique effréné – mais il faut pour cela se tenir aux règles du jeu. À la fois au sein de notre espace de droit et de libertés, et au sein d’un système multilatéral performant avec en son centre l’ONU».
Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes
Photo: photo de groupe © eu2018at