Vers une qualité optimale de l’eau

B.E.S.T. Ingénieurs-Conseils

Avec ses équipes spécifiquement dédiées d’une part à l’alimentation en eau et d’autre part à son assainissement, B.E.S.T. Ingénieurs-Conseils offre son expertise dans ces domaines aux communes, aux syndicats de communes et à l’Etat. Fernand Hengen et Laurent Busana, associés-gérants, reviennent avec nous sur les difficultés et les défis que représente ce type de projets ainsi que sur les particularités techniques et les normes à respecter concernant de tels chantiers. Interview.

Quels types de services proposez-vous en matière d’alimentation en eau potable?
LB: La sécurisation de l’approvisionnement en eau potable du Luxembourg passe par la protection des sources et des forages existants ainsi que par la recherche de nouvelles ressources. Notre équipe hydrogéologie réalise les études pour la délimitation des zones d’alimentation et la mise en application des programmes de protection pour une cinquantaine de points de prélèvement répartis dans le pays. En plus, nos clients entendent pérenniser leur service d’alimentation en valorisant de nouvelles sources dont l’identification et le captage constituent une tâche supplémentaire de cette équipe.
Vous n’êtes pas sans savoir que la qualité de l’eau potable luxembourgeoise n’est pas toujours optimale, puisqu’à grande échelle, les eaux accusent des teneurs tant en nitrates qu’en pesticides. Pour y remédier, les opérateurs poursuivent activement la délimitation des zones de protection. Toutefois, des améliorations ne sont perceptibles qu’à long terme et cette démarche doit parfois être complétée par la mise en place temporaire de stations de traitement afin de se conformer aux normes de qualité.
C’est précisément dans le domaine de la production et de la distribution de l’eau captée que nous mettons à disposition une véritable expertise en matière d’équipements électromécaniques des composants du réseau, tels que les stations de pompages, les installations de traitement et les réservoirs de stockage. Nos spécialistes dédiés à l’ingénierie de l’eau potable sont parmi les plus expérimentés au Luxembourg. En collaboration avec nos services d’études constructives, nous élaborons des solutions complètes et modernes, de la conception constructive aux systèmes de télégestion en passant par les équipements hydrauliques.
Dans le domaine hydraulique, nous offrons également des diagnostics détaillés des réseaux de distribution avec élaboration de plans directeurs pour que l’infrastructure soit à même de répondre aux besoins d’une population croissante. Le service eau potable, fort de huit collaborateurs, couvre ainsi le spectre entier d’études en matière d’infrastructures d’approvisionnement en eau. Nous planifions chaque année environ quatre réservoirs à travers le pays. Récemment, nous avons clôturé les chantiers des réservoirs d’Echternach et de Syren, et nous venons d’entamer la construction de celui de Beaufort.

Quels types de prestations proposez-vous concernant l’assainissement des eaux?
FH: Notre équipe de 22 personnes se charge de la planification des composants d’infrastructures de dépollution des eaux urbaines, tels que des réseaux de collecte et des bassins de retenue d’eaux. Au niveau des stations d’épuration, nous collaborons étroitement avec des partenaires allemands  très expérimentés au niveau des équipements techniques spécifiques à ce domaine. En l’occurrence, nous sommes en train de réaliser des stations d’épuration à Bous, à Consdorf et à Hoscheid. Tout récemment, nous venons de terminer la construction d’une station à Junglinster. L’assainissement de zones habitées et la construction de stations d’épuration vont de pair et demandent un suivi vigilant à chaque étape pour obtenir un résultat optimal.
Le service assainissement génère un chiffre d’affaires deux fois supérieur à celui de l’alimentation en eau potable, et ce, pour un nombre équivalent de projets à traiter. Ceci s’explique par l’envergure des projets que le pays est obligé de réaliser en raison de son retard dans la mise en application des directives européennes.
Une dépollution efficace et durable tant au niveau qualitatif qu’au niveau organisationnel requiert un certain niveau de centralisation. Ce principe se heurte dans bien des cas à une topographie désavantageuse qui nécessite des investissements considérables pour assurer l’acheminement des effluents vers une station d’épuration commune. En cas de situation très défavorable, les communes, souvent de faible taille, sont obligées de recourir à des petites stations locales qui doivent composer autant avec les fluctuations de la charge polluante à traiter qu’avec la faible capacité autoépuratoire des cours d’eau récepteurs pour lesquels le rejet représente une charge difficile à absorber. Leur gestion est confiée à un syndicat expérimenté dans l’exploitation de tels systèmes.

Quels sont les prochains défis dans ces domaines?
FH: L’objectif de notre travail dans le domaine de l’assainissement est le bon état des eaux de surface, en respectant les critères qualitatifs fixés par les directives cadres pour le rejet dans le milieu naturel. Sachant qu’il  y a urgence de combler le retard en matière d’épuration des eaux, le prochain défi pour les communes va être de trouver les capacités financières nécessaires à la mise en place rapide des infrastructures de dépollution. Et ceci dans le contexte d’une révision à la baisse des subsides alloués par le ministère du Développement durable et des Infrastructures.
Autre difficulté à laquelle nous sommes confrontés: aussi bien le marché de l’approvisionnement en eau potable que celui de l’assainissement connaît une forte demande au niveau des équipements techniques. Or, seules trois à quatre entreprises spécialisées dans le montage et la mise en place de tuyauteries, d’installations de pompage, d’adduction, de traitement et d’épuration d’eaux agissent sur le marché national. Avec pour conséquence que les prix pratiqués sont élevés.
LB: D’autre part, l’Administration de la gestion des eaux pousse les opérateurs communaux à clôturer l’audit technique de leurs infrastructures d’eaux potable et usée comprenant un diagnostic relevant les points faibles et les déficiences de celles-ci. A ce titre, nous sommes par exemple en train de réaliser les calculs liés à la vérification de maints réseaux de distribution et de collecte des eaux.
Ces dossiers techniques sont complétés par des plans directeurs traçant le renouvellement par étapes des infrastructures dans le but de pouvoir répondre aux besoins d’une population toujours plus nombreuse. Les dossiers techniques débouchent d’ailleurs souvent sur des demandes de projets de renouvellement de la part de nos clients.

Comment garantissez-vous la sécurité des intervenants sur un chantier?
FH: Lors de l’exécution des travaux, nous assurons également des missions de coordination de la sécurité et de la santé sur les chantiers. Nous mandatons ainsi un collaborateur possédant un agrément de l’ITM afin qu’il suive le chantier pour le maître d’ouvrage et détermine si toutes les normes de sécurité y sont bien respectées par tous les intervenants. Ainsi, chaque entreprise sur chantier doit remettre son dossier de sécurité au coordinateur qui vérifiera si toutes les normes de sécurité et de santé sont bien en voie d’être respectées par les travailleurs. Le coordinateur intervient ensuite sur terrain et notifie par le biais de rapports les situations dangereuses observées  dans l’objectif de les éliminer et d’améliorer la sécurité sur les chantiers.

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