Jean Asselborn au Conseil « Affaires générales » de l’UE à Luxembourg, le 26 juin 2018

Le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé au Conseil « Affaires générales » (CAG) de l’Union européenne, qui s’est tenu le 26 juin 2018 à Luxembourg.

Le Conseil a débattu du paquet « élargissement » présenté par la Commission européenne en avril dernier et a adopté des conclusions relatives au processus de l’élargissement. Le ministre Asselborn a salué le message encourageant envoyé par le Conseil à l’ancienne république yougoslave de Macédoine après l’accord trouvé avec la Grèce sur la question du nom. Le Conseil a en effet ouvert la voie à l’ouverture des négociations d’adhésion en juin 2019 avec l’ancienne république yougoslave de Macédoine, ainsi qu’avec l’Albanie.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a réaffirmé le soutien du Luxembourg à la politique de stabilisation et d’association, ainsi qu’à l’intégration européenne des Balkans occidentaux. « Ces processus constituent des facteurs clés pour la transformation positive de la région » a-t-il expliqué, ajoutant que « la politique d’élargissement doit être poursuivie dans le plein respect des critères d’adhésion et selon une conditionnalité stricte. Dans ce contexte, l’engagement des pays concernés dans les processus de réformes au bénéfice de leurs citoyens est essentiel ».

Les ministres ont ensuite consacré leurs travaux aux préparatifs du Conseil européen des 28 et 29 juin 2018, en examinant le projet de conclusions. Ils ont notamment débattu des dimensions internes et externes de la politique migratoire, y compris la réforme du régime d’asile européen commun.

« L’UE a besoin d’une véritable politique migratoire commune; dans un espace commun, les réponses sont communes. Il faut donc davantage européaniser nos procédures. Laisser plus de place aux décisions nationales risquerait de fragmenter encore plus l’espace Schengen » a rappelé Jean Asselborn. Appelant à trouver le bon équilibre entre dimension externe, protection des frontières extérieures et dimension interne, il a dit compter sur le Président du Conseil, Donald Tusk, pour que les conclusions comprennent une dimension interne forte qui mette l’accent sur les différents éléments de la responsabilité et de la solidarité.
En vertu de l’article 7, paragraphe 1, du TUE, le Conseil a auditionné la Pologne concernant le risque de violation grave par le pays des valeurs de l’Union européenne énoncées à l’article 2 du TUE, dans la cadre de sa réforme judiciaire.

« Il s’agit d’une première ici et il ne faut pas sous-estimer la gravité de la situation » a estimé Jean Asselborn, en réaffirmant que « le respect de l’État de droit reste d’une importance incontestable pour l’Union européenne ».

« La Pologne était toujours une référence, elle doit le redevenir » a estimé Jean Asselborn, en expliquant que « nous espérons sincèrement que la Pologne s’attaquera d’urgence aux principales préoccupations identifiées par la Commission. En particulier, il est indispensable que le gouvernement polonais prenne d’urgence des mesures pour remédier à la situation des juges de la Cour suprême avant le 3 juillet, car c’est à ce moment-là que les décisions relatives aux retraites deviennent définitives ».

Les ministres ont enfin eu un échange des vues sur les propositions relatives au cadre financier pluriannuel (CFP) pour les années 2021 à 2027, en présence du Commissaire européen au budget et ressources humaines, Günther Öttinger.

Communiqué par: ministère des Affaires étrangères et européennes
Photo:
Jean Asselborn avec le Commissaire européen au Budget et aux Ressources humaines, Günther Oettinger © MAEE

 

 

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