La coopération fait la force

Banque Raiffeisen

Depuis sa création en 1925, la banque coopérative Raiffeisen s’inscrit dans une tradition de solidarité et de stabilité. Chapeautant les Caisses régionales qui l’ont constituée, Banque Raiffeisen a opéré bien des changements afin de faire bénéficier ses clients-sociétaires d’une continuité dans la qualité de la gestion et du service fournis. Guy Hoffmann, président du Comité de Direction, revient avec nous sur l’essence du concept de banque coopérative et sur les missions et valeurs qu’implique son statut.
 
Qu’est-ce que le concept de banque coopérative implique dans sa gestion quotidienne?
La particularité des banques coopératives est qu’elles se reposent sur des Caisses régionales qui sont des entités juridiques indépendantes. Ces Caisses sont les sociétaires de la Banque Raiffeisen. Au Luxembourg, c’est au siège central de la Banque Raiffeisen que sont regroupés les pouvoirs décisionnel et stratégique pour l’ensemble du territoire. La politique commerciale, la stratégie marketing et la publication des résultats sont centralisés et le Comité de Direction de la Banque Raiffeisen est responsable pour le groupe entier vis-à-vis de la commission de surveillance. La petite taille du pays s’accorde donc parfaitement au concept et nous permet de profiter de tous les avantages de la banque coopérative sans en subir les inconvénients.
Par ailleurs, nos clients peuvent également devenir sociétaires s’ils le souhaitent. Ils profitent donc des activités de la banque en tant que clients, et en tant que sociétaires ils peuvent participer à l’Assemblée Générale de leur Caisse et se faire élire au Conseil d’Administration de cette dernière. Or, nous constatons que le fonctionnement d’une coopérative est peu connu. Nous avons donc décidé de communiquer de manière plus explicite sur ce fonctionnement pour que nos clients comprennent mieux les avantages de notre modèle.
A l’inverse d’une société capitaliste classique, nous n’avons pas d’actionnaires anonymes qui demandent un maximum de dividendes. Cela implique que nos clients-sociétaires n’exigent pas de leur banque de prises de risques irresponsables pour garantir un certain rendement. En contrepartie, nous nous engageons à les faire bénéficier d’une bonne gestion et d’un service de qualité à un prix intéressant. A ce titre, nous visons un profit à long terme en investissant dans la qualité de notre structure. Selon moi, ce système est le plus sain pour la communauté d’une société car le résultat généré peut être réinvesti dans l’amélioration des services offerts et ne sert pas à enrichir les actionnaires au détriment de la structure.
 
Pourriez-vous revenir sur l’historique de la création du concept de «banque coopérative»?
Ce concept a été créé en Allemagne par Friedrich Wilhelm Raiffeisen dans la seconde moitié du XIXe siècle. A l’époque, les agriculteurs et viticulteurs peinaient à obtenir des crédits pour s’acheter des machines. Friedrich Wilhelm Raiffeisen a initié les premières coopératives de crédit, permettant ainsi aux concernés de mutualiser leurs moyens et d’accéder plus facilement à des prêts et ceci à des conditions plus intéressantes.
En 1925, ce sont les vignerons de la Moselle qui ont créé, au Luxembourg, la première Caisse Raiffeisen et avec le temps près de 150 Caisses se sont ouvertes à travers le pays. En 1926, fut créé la Centrale des Caisses Raiffeisen luxembourgeoises afin d’unifier les gestions administrative et de la trésorerie. A la fin des années 1990, la Caisse centrale a changé sa dénomination en Banque Raiffeisen.
 
Quelles sont les évolutions majeures qu’a connues Raiffeisen depuis sa création?
Tout d’abord, nous avons voulu moderniser notre réseau d’agences. En effet, nous faisons partie des rares banques à continuer à ouvrir de nouvelles agences au design moderne et orientées vers le conseil client afin de favoriser la relation directe avec la clientèle. D’un autre côté, nous avons également fait évoluer notre offre digitale mais pas au détriment du contact humain; nous voulons en effet laisser le choix du canal au client. Si le digital est en général préféré pour la gestion quotidienne, nous remarquons que le contact direct est privilégié lors de moments clés comme l’achat d’un bien immobilier par exemple.
Nous avons également souhaité développer notre offre de gestion de l’épargne. Ainsi, en 2008, nous nous sommes professionnalisés dans cette branche par le biais d’un partenariat avec la banque privée familiale Vontobel en Suisse, spécialisée dans le domaine de la gestion de portefeuille. Au cours des dernières années, cette alliance nous a fait gagner en maturité et en compétences si bien qu’aujourd’hui, nous avons mis en place par exemple un «Investment Desk» qui est à la disposition de nos clients et nous développons nous-mêmes des produits et solutions dans ce domaine.
Ensuite, nous avons consolidé notre présence auprès des petites et moyennes entreprises au Luxembourg, grâce à un renfort de notre équipe au cours de ces dix dernières années.
Enfin, le quatrième levier de notre développement a été l’agrandissement de la communauté de membres et sociétaires de la Banque. Si en 2008 la Banque n’en comptait que 4.000, aujourd’hui ce chiffre atteint les 32.000 et ne cesse d’augmenter. Cette progression nous la devons au développement de notre programme membre «OPERA» permettant aux clients-sociétaires de cumuler des points en confiant à Raiffeisen leur épargne ou le financement de leurs projets. Ces points pourront ensuite être utilisés pour payer certaines prestations ou produits au sein de la Banque. La relation client si spéciale au sein d’une banque coopérative s’illustre ici parfaitement: plus le client travaille avec la banque, plus il bénéficie d’avantages. Avec «OPERA PLUS», nous proposons à présent à nos membres un package bancaire reprenant les opérations les plus utilisées et dont la cotisation mensuelle pourra être payée grâce aux points OPERA cumulés. En 2017, quelques 900.000 euros ont été ainsi redistribués à nos clients par le biais de ce programme.