Profession: accélérateur de bien-être

Shime

Shime propose à ses clients, communes ou entreprises, de s’appuyer sur son expertise pour les accompagner dans la mise en place de stratégies RSE. Rencontre avec Sandra Bastin et Stéphane Herard, deux entrepreneurs au cœur d’une révolution douce.
Stress, burnout, troubles du sommeil… Les affections liées au travail sont aujourd’hui connues et reconnues. Loin de se résumer aux seuls individus, le mal-être au travail impacte l’organisation dans son ensemble: collaborateurs démotivés et ambiance délétère riment en effet rarement avec productivité. Si des solutions existent, nombreux sont encore les dirigeants qui hésitent à franchir le pas. Stéphane Herard a fait partie des managers qui ont surmonté les obstacles à l’intégration des piliers de la RSE dans leur entreprise. Directeur de Shime, mais aussi co-directeur dans le secteur informatique depuis plus de 20 ans, il a puisé dans son expérience personnelle pour comprendre les ressorts qui freinent le développement de la RSE: «En tant que dirigeant, je souhaitais mettre en place une stratégie RSE mais je n’avais ni le temps ni le « focus » pour l’élaborer. De là est née l’idée puis le projet Shime, afin d’aider les dirigeants à passer eux aussi à l’action». D’ailleurs, déjà 150 entreprises sont aujourd’hui labellisées RSE au Luxembourg par l’INDR. «Nous aidons nos clients à comprendre qu’inclure la RSE dans leur gouvernance est source de performance et de pérennité pour l’entreprise, mais aussi de motivation et de productivité pour les collaborateurs».
 
Une approche ludique et interactive
La startup prend en charge la mise en place d’une stratégie globale, à échelle de l’entreprise ou de la commune. Sa philosophie?  «La RSE apparaît souvent très théorique. Notre parti-pris est au contraire de privilégier une approche pragmatique, ludique et interactive», explique Sandra Bastin, Happiness Manager chez Shime.
Ateliers de formation collectifs, initiation à la méditation mais aussi équicoaching, une approche de la communication managériale axée autour du cheval, qui offre un effet-miroir de l’attitude du manager et avec lequel une communication non-verbale est établie… Tout est pensé pour impliquer les participants, avec un accent mis sur des points clés tels que la cohésion d’équipe ou la communication assertive. «La mise en place d’une stratégie RSE ne va pas sans l’adhésion des partenaires», juge Stéphane Herard. Shime mise ainsi sur le principe de co-construction. En point de mire pour l’entreprise: un climat social épanouissant, mais également la définition d’un plan d’action pour l’obtention d’une labellisation.
 
Valoriser l’écosystème local de la RSE
Pour faire émerger ces solutions, la startup s’appuie sur un réseau de partenaires venus de tous horizons: coaches, experts RSE, formateurs en management responsable, sophrologues, naturopathes… Une manière de valoriser l’écosystème local des acteurs de la RSE.
Si la notion de bien-être au travail est au cœur de la RSE, celle-ci ne s’y limite pas. Elle vise aussi à intégrer le respect de l’environnement dans nos pratiques quotidiennes. Une attitude vertueuse qui se construit dès le plus jeune âge. Shime propose ainsi l’organisation d’ateliers scolaires pour discuter développement durable ou respect de la nature… «Plus on est sensibilisé tôt, plus on a de chances de développer des bonnes pratiques», explique Sandra Bastin. Une sensibilisation qui s’adresse aussi aux aînés, invités à découvrir la beauté (et la fragilité) des espaces naturels du Grand-Duché à l’occasion de sorties nature ou de treks aventure. Autant d’occasions de resserrer les liens entre collaborateurs tout en découvrant un pan insoupçonné du patrimoine luxembourgeois. Ou comment joindre l’utile à l’agréable.
 
Par Romain Le Roux

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