L’INDR fête ses 10 ans

L’Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL) a fondé l’Institut national pour le développement durable et la responsabilité des entreprises (INDR) il y a de cela 10 ans. L’INDR a marqué cet événement par une séance académique le 7 mars 2018 à la Chambre de Commerce en présence du Premier Ministre, Monsieur Xavier Bettel.
 
Dans son mot d’introduction, Michel Wurth, Président de l’INDR, a rappelé le rôle essentiel des entreprises dans la contribution au développement durable, « L’entreprise moderne et responsable est un acteur clé du changement et d’un avenir bien pensé dans toute sa complexité. Les entreprises ont compris que leur meilleure stratégie est de créer de la valeur pour elle tout en préservant la société. Elles sont au cœur de la transition vers une croissance qualitative. La RSE n’est plus un trade-off, mais la seule stratégie gagnante. »
En tant qu’initiative des employeurs, l’INDR représente l’ensemble des entreprises luxembourgeoises excepté celles du secteur primaire. A l’instar de l’UEL, l’institut est composé des huit organisations patronales dont les deux chambres et les six fédérations professionnelles. C’est donc naturellement que l’INDR accompagne les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs économiques dans leur démarche de responsabilisation et donc de contribution au développement durable.
Au cours de la dernière décennie, l’INDR s’est positionné comme l’acteur de référence national pour la RSE au Luxembourg. Il a développé des liens et partenariats avec tous les acteurs clés de la RSE. Dans le domaine public, il collabore avec des parties prenantes spécifiques selon les sujets traités : plans d’action nationaux concernant la RSE, les droits de l’homme, le développement durable ou encore actions promouvant l’égalité. Récemment, l’INDR a lancé la première association des professionnels de la RSE, ProRSE, une plateforme unique d’échanges entre les personnes de terrain qui feront progresser la RSE.
La RSE est l’outil stratégique dont dispose l’entreprise pour s’adapter à son contexte économique, social et environnemental, tout en créant de la valeur partagée pour l’entreprise et pour la société dans laquelle elle évolue.
Le Guide ESR (Entreprise Socialement Responsable), développé en collaboration avec les principaux acteurs nationaux de la RSE au Luxembourg, est l’ouvrage de référence des entreprises et donne une vue d’ensemble des principales attentes de la société à leur égard. Il reprend les principales thématiques de la RSE jugées pertinentes au Luxembourg et est en ligne avec les standards internationaux usuels. A ce jour, 150 entreprises sont labellisées ESR représentant 48.000 salariés ou 10% de la population active. L’INDR a par ailleurs sensibilisé un millier d’entreprises à la RSE. La nouvelle loi sur les marchés publics devrait les encourager à formaliser leur démarche.
Le programme ESR de l’INDR se décline en 4 gammes de services liés à
* – l’éducation – pour comprendre les avantages de la RSE,
* – l’évaluation – pour tester la responsabilité de son entreprise,
* – l’engagement – pour affirmer son engagement et
* – au label ESR – pour confirmer sa responsabilité et valoriser son entreprise.
Le Premier Ministre Xavier Bettel a pour sa part vivement félicité l’INDR pour être devenu un acteur incontournable pour faire progresser la RSE au Luxembourg. Il a par ailleurs remercié les entreprises sensibilisées et labellisées ESR pour leur engagement et leur contribution holistique au développement durable. Et d’ajouter, « les entreprises responsables sont les entreprises d’avenir ».
Le discours de fond était prononcé par Kate Raworth, économiste, enseignante et chercheuse à l’Oxford University’s BEBOP Environmental Change Institute, et auteure du bestseller « Doughnut Economics ». Face au grand défi du 21ème de pouvoir répondre aux besoins de chacun tout en tenant compte des ressources disponibles, Kate Raworth propose une approche révolutionnaire des sciences économiques, qu’elle appelle « Doughnut Economics – Seven Ways to Think Like a 21st-Century Economist ». Ce modèle unique intègre d’une part les limites planétaires et d’autre part les contraintes de la société. Pour les entreprises, il s’agit de faire la transition entre la pensée économique du 20e siècle (Combien de valeur financière pouvons-nous extraire de nos activités ?) vers celle du 21e siècle (Combien de bénéfices pour l’entreprise et la société pouvons-nous générer en repensant la conception de nos activités ?) dans les domaines de leur mission, gouvernance, réseaux, propriété et finance. Kate Raworth devrait inspirer les entreprises à se préparer à l’avenir.
 
communiqué de presse

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